Seuls 6% des bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² sont dotés d’outils digitaux pour gérer efficacement l’énergie, alors qu’il s’agit de réduire leur consommation de 60% d’ici 2050. Le potentiel du marché s’avère donc réel. D’autant que les professionnels des smart buildings bénéficient d’un contexte énergétique favorable. La volatilité des prix de l’électricité et du gaz rend en effet les investisseurs, gestionnaires et utilisateurs plus sensibles au coût total de possession ou d’utilisation d’un actif, surtout avec l’essor des critères ESG et RSE.
Toutefois, d’après la récente étude Xerfi Precepta, le changement d’échelle du marché prendra plus de temps que prévu. À court terme, la crise de l’immobilier de bureau représente un défi de taille. Au-delà, la croissance ne sera possible qu’au prix de nouvelles avancées en matière d’interopérabilité et de cybersécurité des offres. Quant aux start-up, elles vont devoir rapidement prouver la rentabilité de leur modèle auprès d’un capital investissement devenu plus exigeant.
Dans ce contexte, quels sont les leviers d’adaptation privilégiés ? À quelles évolutions du jeu concurrentiel faut-il s’attendre alors qu’une vague de consolidation se profile déjà ? Et quelles sont les nouvelles perspectives du marché d’ici 2026 ? Pour lever le voile sur ces questions, les experts de Xerfi ont analysé cinq stratégies de croissance et d’adaptation des acteurs du smart building :
• Premier axe, le développement d’une offre intégrée et plus précisément la diversification des expertises afin de toucher de nouvelles cibles et augmenter les revenus. C’est par exemple la stratégie adoptée par l’ascensoriste WeMaintain qui a élargi son offre dans la maintenance réglementée, mais aussi par Deepki qui a étendu son activité aux bâtiments neufs.
• Le renforcement des compétences numériques est également une approche adoptée par les acteurs du smart building. Siemens a ainsi lancé une nouvelle suite logicielle et fait l’acquisition de la start-up lyonnaise Wattsense, spécialiste de l’internet des objets pour le bâtiment.
• La structuration et le branding de l’offre est une autre stratégie privilégiée à l’image d’Equans qui a regroupé ses expertises digitales au sein d’Equans Digital.
• Quatrième axe, la formation des utilisateurs afin d’assurer une utilisation optimale des systèmes. Les experts de Xerfi ont décrypté dans cette étude l’offre de formation de Siemens dans l’automation des bâtiments.
• Dernier axe, l’internationalisation, à l’instar de la stratégie adoptée par la société Ubigreen qui, grâce à l’entrée du Néerlandais Planon à son capital, va accélérer son déploiement à l’international.
Précisons pour terminer que l'obtention de financements représente un défi majeur pour les acteurs du smart building, tout particulièrement pour les jeunes pousses. À ce titre, les experts de Xerfi se sont penchés dans cette étude sur les récentes levées de fonds des start-up gravitant autour du secteur du smart building…
Publié le mercredi 14 février 2024 . 3 min. 41
D'APRÈS L'ÉTUDE:
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