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L'Europe face à son retard dans l'économie numérique et l'I.A.

Publié le mardi 2 avril 2024 . 4 min. 42

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Vidéo réalisée en partenariat avec le Printemps de l’économie 2024 « Quelle Europe dans un monde fragmenté ? »

L’Europe enregistre un retard important dans l’économie numérique et l’intelligence artificielle. Ce retard la met dans une position de dépendance  par rapport aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft),  et aux entreprises de l’intelligence artificielle qui leur sont  liées.

Elle est  divisée face à la suprématie actuelle des plateformes américaines sur les marchés de biens et services européens.

Que constate-t-on ?

 Les 27 pays disposent de ressources humaines d’une part, et financières d’autre part, qui restent cloisonnées dans un cadre national,  avec une  coordination et des  collaborations insuffisantes  entre les pays membres.

En effet, les diplômés  des grandes universités et écoles européennes, lorsqu’ ils décident de tenter l’aventure internationale,  émigrent le  plus souvent aux Etats-Unis.  Dans ce pays, la législation sur l’immigration est très favorable à l’accueil des personnes hautement diplômées dans les technologies avancées. De plus, les géants de l’économie numérique leur offrent des conditions de travail et de rémunération très attractives.

Le paradoxe est que les jeunes européens sont relativement peu nombreux à se déplacer vers un autre pays membre de l’UE, pour y terminer des études doctorales ou y trouver un emploi.

Les dépenses annuelles de Recherche et Développement des 27 Etats et des entreprises privées s’élèvent à 352 milliards d’euros en 2022, soit 2,2% du PIB européen, à  comparer aux 3% des Etats-Unis. Mais le handicap européen ne résulte pas seulement de son sous-investissement dans la R &D. En effet, les programmes de recherche sont décidés, financés et gérés dans un cadre national. D’un autre côté, le principal programme unifié et financé  par le budget européen « Horizon 2021-2027 » prévoit seulement 14 milliards de crédits annuels. Et il se répartit en de multiples projets d’un faible montant.

Or dans le domaine des technologies numériques, les économies d’échelle sont fondamentales. La segmentation des systèmes de R&D de chacun des pays européens a des effets très négatifs. Elle est à l’origine de doubles emplois,  d’absence   de synergies,  qui entravent l’émergence d’une économie numérique et d’une IA européennes.

Que peut faire  L’Europe ?

Les réponses que l’Europe  peut apporter à la fuite de ses cerveaux et à l’insuffisance des  dépenses  de R&D sont liées. En effet, ces dépenses sont utilisées pour former et rémunérer  les ressources humaines spécialisées en Sciences et Technologie. Les cerveaux sont bien les acteurs principaux du défi que doit relever l’Europe.

La mobilité à l’intérieur de l’Europe doit devenir plus attrayante pour les jeunes diplômés. Pour ceci, il est indispensable que  les rémunérations des chercheurs et spécialistes soient relevées surtout dans les pays où les rémunérations sont les plus faibles, en France et en Europe du sud.

De plus il subsiste de nombreux obstacles à la mobilité à l’intérieur de l’Europe qui doivent être levés. Malgré, la reconnaissance des diplômes prévue par les traités, les cloisons et obstacles  restent importants. Par exemple,  les démarches pour se loger, ouvrir un compte bancaire, sont loin d’être unifiées entre les pays membres.

Surtout l’essentiel est que les jeunes formés dans nos universités et grandes écoles trouvent en Europe des emplois à la mesure de leurs compétences et qualifications. Seuls la création ou le renforcement de pôles scientifiques, à l’échelle de l’Union,  peut répondre à cet objectif. Les entreprises privées doivent également jouer  un rôle fondamental dans ce redéploiement. Elles sont d’ailleurs très demandeuses de collaborations avec les grands centres de recherche universitaires. C’est aux politiques et institutions européennes  de savoir créer les conditions   juridiques, organisationnelles  et financières, favorables à une telle collaboration. 


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