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Xerfi Canal présente l'analyse de Laurent Marty, directeur général de Xerfi

C’est l’alerte rouge pour notre tissu d’entreprises moyennes et intermédiaires. Il ne faut pas se laisser aveugler par les résultats des grands groupes du CAC 40 dont l’essentiel de l’activité est désormais hors de France. Car dans l’Hexagone, la situation des PME est très alarmante. Même constat pour les entreprises de taille intermédiaire : ces entreprises de 250 à 5 000 salariés pour un chiffre d'affaires allant de 50 millions à 1,5 milliard d'euros. Les causes sont nombreuses. Au premier rang l’écrasement des marges. Des marges tombées pour l’ensemble des sociétés françaises sous la barre des 29% fin 2011. C’est pire qu’au plus profond de la récession ! C’est aussi l’un des niveaux les plus bas d’Europe, plus bas que l’Espagne ! Sans marges, les entreprises ne peuvent plus recruter, ne peuvent plus investir, ne peuvent plus innover. C’est l’avenir qui est alors sacrifié ! L’autre motif d’inquiétude, ce sont les délais de paiement qui s’allongent à nouveau. A 30,3% le solde des réponses à la question (« les délais de paiement de vos clients ont-ils tendance à se réduire, être stables ou s'allonger ? ») rattrape quasiment ses niveaux de la crise de 2008-2009 selon l’Association française des trésoriers d’entreprises. Or, les retards de paiement sont un marqueur fondamental de l’état de santé financière des entreprises. Industriels, entrepreneurs du bâtiment, des services, distributeurs, tous les chefs d’entreprise sont à l’unisson : les trésoreries sont exsangues Avec une activité en panne, nos entreprises ont une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête. Car elles n’ont plus de marges de manœuvre : manques de fonds propres, accès au crédit plus difficile, pas de stocks excédentaires, pas de sureffectifs… Tout choc sur les coûts d’exploitation va donc se payer cash, c’est à dire par des défaillances en cascade. Et là, il y a de quoi être inquiet. Entre les hausses du SMIC passées et à venir, la hausse des charges sociales, le coût du travail s’alourdit. Et pour ne rien arranger, même les coûts des loyers des locaux dérapent. C’est donc sans surprise que notre indicateur Xerfi Risk, qui prévoit le risque de défaillances d’entreprises, se trouve à seulement quelques points de son pic historique. A plus de 60, il est désormais 10 points au-dessus du niveau de risque moyen observé sur longue période. Il confirme aussi son entrée dans la zone de risque élevé. Et selon nos prévisions, il n’en sortira pas ces prochains mois. Pour faire bref, le scénario d’une nouvelle avalanche de défaillances au second semestre 2012 est désormais probable. Le plus inquiétant c’est que toutes les branches souffrent, même les bastions d’excellence. Prenons les industries agro-alimentaires. Certes, dans les boissons le risque de défaillances est quasi nul. En revanche, la tendance se renforce dangereusement dans l’alimentaire. Principale raison : une perte de compétitivité en France comme sur les marchés internationaux. Mais aussi des relations très tendues entre les grandes marques nationales et leurs sous-traitants, mais aussi la pression terrible des grands distributeurs qui écrasent les prix, et les marges avec. Même dans les secteurs plutôt à l’abri de la concurrence internationale, le risque de défaillance augmente. C’est le cas dans les services aux entreprises, c’est le cas dans le commerce de détail, c’est le cas dans la construction. Dans le BTP, c’est même l’alerte rouge. L’indicateur Xerfi Risk est remonté au-dessus de 80 depuis décembre, soit la zone de risque « TRES » élevé depuis maintenant 5 mois. La filière est prise en étau entre une très forte hausse de ses coûts de production et la réduction de la demande. Le moins-disant l’emporte, ce qui pèse sur les marges. Les structures les plus fragiles n’y résistent pas. Il faut avoir conscience qu’i y a urgence. Nos entreprises de taille moyenne et intermédiaires n’ont pas eu le temps de se refaire une santé depuis la tempête de 2008-2009, car l’accalmie a été beaucoup trop courte et les voilà confrontées à tous les dangers. Il n’y a pas d’alternative : les pouvoirs publics vont devoir prendre des mesures pour soulager la trésorerie des plus fragiles. On ne peut pas soutenir les banques et laisser tomber les entreprises.

Laurent Marty, Effondrement des marges et des trésoreries : les entreprises aux abois, une vidéo Xerfi Canal



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