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Il se passe vraiment quelque chose en France sur le front de l’entrepreneuriat. Commençons par disséquer les chiffres de créations d’entreprises depuis 15 ans. De 2000 à 2002, le nombre de créations est faible et stable autour de 215 000 unités par an. Et puis, de façon brutale, il grimpe à partir de 2003, et jusqu’en 2007 : la barre des 300 000 entreprises nouvelles est franchie. Le coup d’accélérateur est impressionnant : +52% par rapport à 2002. 

 

 Il faut rappeler qu’un train de mesures a été pris pour favoriser le goût d’entreprendre. Certes, il s’agit surtout à l’époque d’inciter les chômeurs à créer leur propre poste, avec notamment le plan d’aide au retour à l’emploi et les deux lois Dutreil de 2003 et 2005. Les chiffres sont implacables : 40% des entreprises créées en 2007 le sont par des chômeurs. Alors bien sûr, il s’agit majoritairement d’entreprises individuelles sans salarié : 87% des créations se font sans aucun salarié. Pour autant, à y regarder de plus près, le virus de l’entreprenariat commence aussi à propager. Les pouvoirs publics multiplient les mesures d’incitation financière et de simplification administrative et juridique. Et puis, mesure symbolique mais à très fort effet psychologique : on peut désormais créer sa société avec un seul euro. Avec le déclanchement de la crise, 2008 fait figure d’année de transition. Les créations restent en hausse mais ralentissent nettement.

 

Mais il faut bien voir qu’une partie des créateurs  prêts à se lancer au second semestre ont retardé leur projet afin de bénéficier en 2009 du nouveau statut d’auto-entrepreneur en vigueur le premier janvier 2009.  Cette année 2009 c’est LA date charnière. Les créations explosent et atteignent le niveau record de 583 228 unités : +77% en un an seulement. Ce statut d’auto-entrepreneur provoque un véritable raz de marée : formalités de création allégées, conditions d’exercices avantageuses possibilités de cumul avec une autre activité, allègement de la fiscalité, forment un cocktail explosif. Tant et si bien qu’en 2009, un créateur sur deux est un auto-entrepreneur. Alors certains dirons que notre thermomètre de l’entrepreneuriat est cassé. C’est vrai, il faut maintenant deux courbes distinctes pour décrypter les créations d’entreprises : l’une globale, que vous suivez depuis le début. Mais vous l’avez compris, elle surestime l’entreprenariat en agrégeant désormais aux « vrais » créateurs d’entreprises une partie de la population (étudiants, chômeurs, retraités, salariés d’une autre société et même fonctionnaires) à la recherche d’un revenu complémentaire. Mais il y a plus.

 

A y regarder de plus près, on sent bien sur le terrain que le virus de l’autonomie se diffuse : une part l’auto-entrepreneuriat, certes difficile à mesurer, représente une vraie volonté d’indépendance. Il faut bien en déduire que la seconde courbe, qui mesure les créations d’entreprises traditionnelles, sous-estime la volonté d’entreprendre et le changement de culture en France. Certes, les créations d’entreprises traditionnelles baissent de 2009 à 2012, mais la dynamique l’auto-entreprise aidant, les créations globales passent, elles, le cap des 615 000 en 2010. Et comme la création sous le régime d’auto-entrepreneurs s’effectue, à de très rares exceptions, sans personnel, 94% des créations totales se font sans salarié, un record.  Mais ce qui importe, c’est la tendance de fond : l’auto-entrepreneuriat se stabilise à un régime de croisière qui ne concerne pas seulement les revenus d’appoint, mais une vraie volonté de se lancer et les créations globales campent autours de 550 000 par an.

 

Mais surtout, changement de décor à partir de 2013 : les vrais créations d’entreprises repartent à la hausse : elles devraient représenter en 2015 plus d’une entreprise nouvelle sur deux. C’est une première depuis 2009 ! Si l’appareil statistique peine à mesurer le phénomène, les signaux empiriques de terrain et les analyses sectorielles de Xerfi le confirment : accélérateurs, incubateurs, espaces de coworking : les jeunes pousses prolifèrent, à Paris comme en province. Les jeunes rêvent moins de devenir fonctionnaire ou salarié d’une grande entreprise, un tout petit peu plus d’aventure entrepreneuriale. Vous voulez un indice : les filières entrepreneuriales des grandes écoles débordent de candidats, et le nombre de ceux qui se jettent à l’eau dés la sortie augmente chaque année. Le regard des jeunes sur l’entreprise a bien changé !

 

Le Graphique,15 ans de créations d'entreprise : la révolution culturelle, une vidéo Xerfi Canal TV


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