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C’est une idée qui se repend. Le monde est reparti dans une course folle à l’endettement. L’argent gratuit, l’ouverture des vannes à la liquidité par les banques centrales créeraient une permissivité incontrôlable. La croissance a non seulement pâle en couleur, mais de surcroît elle s’appuie sur l’artifice de l’argent gratuit.   Et gare à la remontée des taux, pour ceux qui auront abusé de cette facilité.


Ce message à l’emporte-pièce est en partie vrai seulement. Il y a certes les données agrégées de la dette mondiale qui défraient la chronique et battent des records en niveau absolu trimestre après trimestre. Ces données valent ce qu’elles valent, notamment en termes de consolidation et fiabilité des sources dans nombre de pays émergents. Elles confirment bien, cependant, que pris globalement l’endettement des agents non financiers a progressé à échelle mondiale jusqu’en 2016-2017. Le mouvement de hausse s’est cependant interrompu, et même inversé depuis, contrairement à ce que pourrait laisser suggérer la décrue prononcée des taux d’intérêt.


Deuxième information clé, la dérive est essentiellement le fait des émergents depuis 2007. Et selon les FMI, la Chine expliquerait à elle seule plus de 40% de la hausse de l’endettement mondial à elle seule depuis 2007. Il y a donc un point noir géographiquement très prononcé dans cette région du monde. La Chine combinant une hausse importante de l’endettement public et de l’endettement privé sur cette période. S’ajoute à cela, la situation critique des pays d’aérique latine, dont le poids de la dette libellée en dollars est soumis aux aléas du change, à l’instar de l’Argentine.


Lorsque l’on se recentre sur les pays avancés, force est de constater, qu’il existe deux visages de la dette. Celle des agents privés d’abord, ménages et entreprises, adossée à investissement réels ou financiers. Cette dernière ; considérée dans sa totalité, tend plutôt à régresser depuis la crise de 2007-2008. Le cycle économique des pays matures a plutôt été freiné par le cycle financier de désendettement des agents privés. Le second visage, c’est la dette publique qui sans surprise a considérablement augmenté, de 20 à 50 point de PIB  selon les régions a. C’est certes considérable. C’est ce qu’il a fallu, on le sait pour contrecarrer la grande dépression de 2007-2008 et c’est un processus historiquement récurrent de bascule du risque d’endettement des agents privés vers les agents publics lorsque l’insolvabilité menace d’embolie tout le système économique. On peut certes maintenant mettre le focus sur cette dérive, et stigmatiser l’addiction des États à la dette. Mais force est de constater, que le processus est stabilisé depuis plus de huit ans, exploitant peu l’opportunité des taux faibles.


Et lorsque l’on additionne maintenant la dette des agents privés et publiques, il est clair, que l’on n’assiste pas à une fuite en avant des économies développées dans la dette. L’idée que les taux zéro enivreraient nos économies est donc contrefactuelle. Il n’en demeure pas moins des zones de fragilité. Du côté des entreprises, et dans certains pays seulement. C’est le cas de la France, notamment, du Japon, où des États-Unis. Dans ces pays, à des degrés divers, l’endettement a progressé. Alimentant la croissance externe des grands groupes, ou du rachat d’action, notamment aux États-Unis. En contrepartie de cela, il y a des entreprises acquises au prix fort, des goodwill parfois survalorisés, des cours boursiers dopés artificiellement. Mais là encore, compte tenu de l’abondance des liquidités, du poids des acquisitions par échange d’action, le tableau est loin d’être à la hauteur de ce qu’il pourrait être si les entreprises jouaient à plein l’effet de levier.


Bref, la dette augmente, mais l’économie mondiale est loin d’être prise dans un mouvement d’emballement cataclysmique, à la hauteur de l’opportunité que crée le niveau historiquement faible des taux d’intérêt.


Publié le vendredi 15 novembre 2019 . 4 min. 13

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