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Quel pourraient être les ou l’évènement majeur de 2019. Un évènement, au sens commun, ça a plusieurs attributs, c’est daté, c’est localisé, et ça a un pouvoir de transformation des choses et de l’histoire. Autant dire que le risque d’imposture intellectuelle est grand. 2019, aura probablement ses Fukushima, ses catastrophes climatiques, ses attentats…. Et nul ne se risquerait à émettre une prophétie en la matière, même si, pour reprendre Galbraith, »La seule fonction de la prévision économique, c’est de rendre l’astrologie respectable ».  


Grand évènement et petite chose


Mais, il y a heureusement, des professions plus sérieuses, qui nous aident à penser la notion de « bifurcation », en tant qu’objet mathématique : une bifurcation intervient lorsqu'un petit changement d'un paramètre physique produit un changement majeur dans l'organisation du système. Un grand évènement, c’est souvent une petite chose, qui dans un contexte donné, va provoquer un phénomène catastrophique, dont l’onde de choc est considérable. Le maitre en la matière, c’est le mathématicien René Tom selon qui, « l'essence de la théorie des catastrophes c'est de ramener les discontinuités apparentes à la manifestation d'une évolution lente sous-jacente ».


Et cette évolution lente, sous-jacente, celle qui fait l’histoire avec un grand H, nous sommes déjà plongés dedans. Tellement plongés, que parfois nous peinons à la voir. Nous sommes depuis une décennie plongés dans un grand virage de la mondialisation. Une mondialisation, qui a force d’avoir fait trop de perdants, déclassé trop de compétences à vitesse accélérée, a dilapidé tout le crédit des chantres de la mondialisation heureuse. Et dans cette histoire a déflagrations successives (montée des nationalismes en Europe, crise des migrants, Brexit, bascule politique, des États-Unis, de l’Italie, du Brésil…), il y a à mes yeux trois dates, apparemment sans lien, qui pourraient faire évènement en 2019, et participer toute de façon décisive à l’évolution lente sous-jacente qui change le cours de la mondialisation libéral.


Guerre commerciale Chine/US et élections en Algérie


Il y a d’abord, début mars, la fin de la trêve dans la guerre commerciale Chine US, qui sonne comme un ultimatum. C’est moment, où l’on peut basculer dans le conflit dur, ouvert, avec la Chine, avec toutes les conséquences en chaine. Car ce conflit dur, ne sera qu’un jalon dans la course au leadership mondial, notamment technologique, entre les deux superpuissances, avec de gros risques d’escalade et de très fortes pressions sur l’Europe, pour qu’elle prenne une part active dans l’endiguement commercial de la Chine.


Il y a ensuite les élections en Algérie, à haut risque dans un pays au pouvoir opaque, dont l’immobilisme clientéliste est à l’agonie. Une élection qui fait ressurgir la grande peur, d’un acte II ou III de la crise des réfugiés en Europe, avec la France en première ligne. Nul besoin d’épiloguer. On sait sur quel terrain propagateur, et de paralysie institutionnelle, une telle crise viendrait impacter l’Europe.


Élections européennes


Il y a enfin les élections européennes en mai, qui pourraient marquer un nouvel acte de la déconfiture des démocraties libérales et une nouvelle étape de la structuration politique, du rejet de la mondialisation et des compromis politiques soft de l’après-guerre. Autrement dit une nouvelle victoire de ce qu’il conviendrait d’appeler l’internationale populiste. Avec à la manœuvre, Steve Bannon, et derrière Steve Bannon, le milliardaire Robert Mercer, qui cherchent ouvertement à fédérer les populismes d’Europe et à porter l’estocade au projet européen. Avec aussi en arrière-plan, la puissance des réseaux sociaux, qui désarme les partis politiques établis. L’arme de la viralité, de l’infotoxicité fédère, agglomère aujourd’hui les mécontentements. Les démocraties libérales les avaient contenues dans la marge. Les réseaux, les ramènent au centre du jeu politique. Et la grande internationale populiste, avec Trump en figure de proue, fait le pari que le fruit européen est mure.


Guerre commerciale, Crise des migrants, déstabilisation politique des démocraties libérales… voici trois évènements, qui pourraient jalonner une bifurcation de l’histoire, qui n’a pas attendu 2019 pour s’enclencher, et qui ne s’arrêtera pas à 2019.


Publié le mardi 18 décembre 2018 . 4 min. 55

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