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Les bourses européennes vont-elles continuer d'être à la traine ?

Publié le lundi 3 juillet 2017 . 4 min. 15

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Que nous disent les bourses sur les perspectives de croissance ? Même si les marchés comportent une part d’irrationnel, ils n’en demeurent pas moins un bon indicateur des inflexions de la croissance.


Par rapport aux pics d'avant-crise, la zone euro a sous-performé


Si on regarde leurs niveaux par rapport aux pics d’avant crise, côté américain, l’indice phare du S&P 500 surplombe fin juin 2017 ses précédents records de 55%. Côté européen, l’indice synthétique de la zone euro, l’Euro Stoxx, demeure en retrait de 15 %, avec une certaine dispersion des performances parmi les pays européens. Le Dax allemand a dépassé ses précédents pics de 11%, tandis que la France reste à la traine de plus de 15% de ses records passés.


En dépit de cette dispersion, il est clair de la zone euro a globalement sous-performé par rapport aux Etats-Unis. Une déconnexion d’une telle ampleur et d’une telle durée est inhabituelle, et difficile à justifier pour un pays comme l’Allemagne. Cela en dit long sur le handicap de crédibilité des institutions européennes, à  garantir un sentier de croissance robuste et soutenable. L’Europe a mis plus de temps que les Etats-Unis à s’extraire de la déflation rampante. Et la thérapie de rigueur qu’elle s’est infligée a aussi fragilisé le bilan de certaines banques, minées par les créances douteuses. Sans parler des risques politiques qui ont attaqué la confiance tout au long de 2016-2017.


Ce n’est pas la profitabilité des entreprises européennes qui est ici en cause. Cette dernière est plutôt structurellement supérieure à celle des Etats-Unis, à en juger par le taux de marge. C’est la capacité de l’Europe à transformer son excès global d’épargne en croissance et en création de valeur.


Malgré le retour de la croissance, les bourses européennes sont à la traîne


Regardons maintenant les fluctuations boursières depuis le début de l’année 2017. Assez curieusement, les bourses européennes font plutôt moins bien que la bourse US, alors même que les nuages s’accumulent sur l’économie américaine. La croissance patine de l’autre côté de l’Atlantique, la profitabilité des sociétés ne cesse de se dégrader depuis la mi-2014. Et si l’Europe a vécu le traumatisme du Brexit, l’élection de Trump en novembre 2016, créé un risque d’instabilité inédit.


Surtout, les bourses européennes font légèrement moins bien alors même que les clignotants verts se multiplient sur l’économie de la zone euro. Rarement les pays de la zone n’ont été aussi synchronisés. Et derrière l’amélioration des performances, se profile maintenant un cycle puissant d’investissement aussi bien en équipements productifs qu’en construction… Et contrairement aux Etats-Unis, la profitabilité est plutôt sur un trend haussier. Bref, tout laisse présager que le rythme de croissance de l’économie européenne pourrait dépasser celui des Etats-Unis dans les trimestres à venir.


Un gros potentiel de rattrapage


Alors pourquoi les indices boursiers reflètent-ils si peu ce basculement de perspective ? Probablement parce qu’ils digèrent, après les marchés américains, la perspective d’un reflux du quantitative easing. Mais cela n’explique pas tout. L’échec et le manque de crédibilité de la zone euro en matière de croissance continuent à imprimer leur marque.


Pourtant ce handicap pourrait bien se transformer en chance pour l’Europe. Lorsque l’on mesure le terrain perdu par les places européennes par rapport aux Etats-Unis, on se dit qu’il existe un sérieux potentiel de rattrapage. Et que la reprise qui se consolide pourrait bien être amplifiée par des effets de richesse d’une ampleur inattendue. Il se pourrait bien que les marchés aient pour une fois un coup de retard par rapport à la croissance, et qu’à défaut d’avoir annoncé la reprise, ils l’alimentent.

 

Olivier Passet, Les bourses européennes vont-elles continuer d'être à la traine ?, une vidéo Xerfi Canal.


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