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Pourquoi n'y a-t-il pas plus de robots en France ? Le constat peut sembler paradoxal pour un pays en avance en matière de productivité. Et surtout dont le système fiscal et règlementaire est supposé pénaliser le travail. Comment se fait-il alors que nos industries ne soient pas plus tentées par la substitution de l’homme par la machine ?


En France, 127 robots pour 10.000 salariés


Les chiffres sont pourtant éloquents et largement médiatisés. An 2015 l’IFR, la Fédération internationale de robotique, recensait 127 robots pour 10.000 salariés dans le secteur manufacturier. Le chiffre nous situe certes au 14ème rang mondial, nettement au-dessus de la moyenne. Nettement au-dessus également du Royaume-Uni, et de quelques pays comme la Suisse, les Pays-Bas ou la Finlande. Mais en dessous de l’Italie, de l’Espagne et des Etats-Unis. Et surtout très en retrait de la Suède, du Danemark, de l’Allemagne, et des grandes économies d’Asie.


Ce déficit de robots, si l’on peut parler de déficit, est inégalement réparti. Dans le secteur automobile l’écart est de 940 robots en France pour 10 000 salariés contre 1147 en Allemagne, pour prendre notre principal pays de référence. En revanche comme il s’agit du secteur structurellement le plus robotisé, et que son poids relatif est très supérieur en Allemagne, cela dope très fortement la moyenne. Il faut donc relativiser les chiffres et les scruter secteurs par secteurs.


Il n’en reste pas moins que dans les autres secteurs le retard français reste significatif. 75 robots pour 10.000 salariés, là où l’on en compte 170 en Allemagne, ou 126 en Italie. La France se place  néanmoins devant l’Espagne à secteurs comparables. Et si l’on braque le projecteur sur l’Allemagne, le taux de robotisation allemand est plus du double du taux hexagonal dans la chimie-plasturgie. Il surplombe de 85 % le taux français dans  l'industrie des métaux, et de 55% dans l’agro-alimentaire.


Des entreprises trop petites


Alors pourquoi cette moindre appétence des industriels français pour les robots ? Certainement pas à cause des coûts du travail. Cela peut expliquer éventuellement le positionnement britannique mais non celui de la France, dont le coût horaire du travail se situe en haut de l’échelle européenne.


Il faut trouver d’autres raisons. La première pourrait être le morcellement de notre tissu productif en comparaison de l’Italie ou de l’Allemagne, et la moindre présence d’entreprises de tailles intermédiaires. La petite taille des entreprises, de leurs marchés, et leur positionnement de niche, n’incitent pas ces dernières à opter pour un modèle à coûts fixes. Un robot est d’autant plus rentable qu’il est amorti sur de gros volumes. Les freins financiers sont de surcroît plus importants du côté des PME-TPE.


Un emploi trop délocalisé


La seconde raison pourrait être d’ordre stratégique. La préférence des grands groupes français pour aller chercher la demande et les ressources bon marchés hors frontière, ce penchant pour la délocalisation des chaines de valeur, allant jusqu’à l’assemblage, pénalise l’emploi résident et permet de mobiliser du travail bon marché ailleurs. Autrement dit de conserver de vieilles combinaisons productives, plus intenses en travail.


Or, faire le choix inverse de la localisation ou de la relocalisation, c’est souvent aussi faire le choix de la robotisation et de l’optimisation pour rester compétitif en dépit d’un coût local du travail élevé. Et de fait, la stratégie des grands groupes hexagonaux contraste avec celles de l’Allemagne ou de l’Italie, qui maintiennent davantage l’assemblage et optent pour l’exportation depuis leur territoire plutôt que pour la production sur les marchés de destination.

 

Olivier Passet, Robotisation trop faible, coût du travail élevé : le paradoxe français, une vidéo Xerfi Canal Economie.


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