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La fin de la finance folle et ses dégâts

Publié le mercredi 27 janvier 2016 . 4 min. 16

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses - Xerfi

 

Les craintes d’un nouveau trou noir de la finance sont de retour. Et une fois n’est pas coutume, c’est parmi les acteurs de marché que ce sentiment est le plus prononcé.  Il est loin le temps, où après 15 ans de rendements boursiers de l’ordre de 15%, ces mêmes acteurs projetaient  à l’infini des rendements de 7 à 8% et clouaient aux pilories les quelques cassandres qui faisaient entendre un autre son de cloche.

 

Le paradoxe, c’est que l’on parle de grand effondrement alors même que les opérateurs n’ont jamais été aussi peu enclins à l’exubérance et aussi peu grisés par l’ivresse des sommets. Alors est-ce une sorte de chantage, pour en demander toujours plus aux banques centrales, ou bien faut-il réellement mettre une probabilité élevée à un nouvel accident financier majeur aux conséquences systémiques ?

 

Constatons d’abord qu’il y a un vrai désarroi sur les marchés. Car tout leur système de croyance est en train d’imploser. Les marchés, en dépit de leur technicité  ont besoin de croyances simples et fédératrices, stabilisantes et souvent auto réalisatrices  auxquelles se raccrocher. Leurs histoires jusqu’ici,


• c’était la baisse continue des taux d’intérêt, qui a permis à chaque fois de restaurer les prix d’actifs en dépit des séismes qui ont ponctué les trois dernières décennies.


• c’était l’eldorado des émergents, qui offrait un tremplin de croissance et de rentabilité aux grands groupes multinationaux et aux fonds qui les finançaient.


• C’était l’assurance d’un prix des énergies fossiles toujours plus élevé, alimentant une spéculation gagnante sur ce type de valeur, et conférant un rôle décisif aux fonds souverains des pays du  golf pour booster certains prix d’actifs ;


• C’était des volants de trésorerie considérables des certains grands groupes, sanctuarisés dans les paradis fiscaux, en quête de rendement purement financiers, sans que les Etats n’y trouvent rien à redire.


• C’était la totale confiance sur le fait que l’inflation resterait basse et stable surtout.

 

C’est ce jeu de croyance, qui permettait à la finance de se projeter comme un jeu à somme positive. Or les derniers ilots de rentabilité facile, où tous les acteurs pouvaient gagner en même temps, sont en train un à un de disparaître. Et notamment les quelques derniers jeux qui leurs avaient permis de prolonger la partie après 2008, en dépit d’une surveillance plus stricte.

 

De tout cela que reste-t-il ? 1/ La vache à lait du levier, qui sous-tend la fièvre des FUSAC actuelle. Comme nous l’avons signalé récemment, c’est probablement là que se situe le principal talon d’Achille de la finance aujourd’hui. Et 2/ quelques gains pour les Hedge Funds qui short les marchés baissiers. Mais ce jeu-là fait aussi des perdants.

 

Ce n’est peut-être donc pas un effondrement généralisé de toutes les classes d’actif qu’il faut craindre aujourd’hui, mais plutôt une restructuration sévère du secteur financier.  Dans un jeu à somme nulle, voire négative, où les gains des uns, sont les pertes des autres, il doit en toute logique y avoir de la casse. Ce que l’on n’a pas vu directement après la crise de 2008 pourrait bien se concrétiser maintenant : un grand mouvement de consolidation qui purgerait les surcapacités financières. Et dans cette phase, il est à craindre que certaines faillites provoquent d’importantes ondes de choc.

 

Mais on peut aussi avoir une lecture plus positive des choses. Ce jeu à somme nulle peut aussi mettre un terme à la finance folle des trois dernières décennies, entièrement tournée vers la captation des plus-values sur les marchés secondaire de titre.

 

Les intermédiaires financiers pourraient alors être contraints, par nécessité, à  redécouvrir leur cœur de métier : leur rôle d’intermédiation, qui consiste à transformer la liquidité pour la porter sur des investissements réels à fort potentiel.

 

Bref, pour ceux que l’espoir fait vivre, peut-être sommes-nous au moment charnière ou l’on pourrait basculer d’une finance qui spécule à une finance qui finance.

 

Olivier Passet, La fin de la finance folle et ses dégâts, une vidéo Xerfi Canal TV


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