2020 restera comme une année de bascule pour le marché des véhicules électriques et hybrides rechargeables, les VE et les VHR, en particulier en Europe. Alors que les confinements ont affecté le commerce automobile, les ventes de véhicules électriques et hybrides ont été multipliées respectivement par 3 et 4 en France pour atteindre 10% du marché tricolore. Autant dire que la question n’est plus de savoir si la mobilité électrique va s’imposer, mais à quelle vitesse s’effectuera la transition. Une chose est sûre, un cap a bel et bien été franchi. Et, selon l’étude Xerfi Precepta, l’envol va perdurer grâce à une conjonction d’éléments favorables : l’attrait des clients se renforce, les technologies s’améliorent, la réglementation pénalise toujours plus les véhicules thermiques et, surtout, les offensives « produits » des grands constructeurs ne font que commencer.
Du côté des acteurs justement, Tesla est toujours intouchable sur le segment des véhicules électriques au niveau mondial. Avec un plan produits ambitieux et les moyens de ses ambitions, la marque américaine a tous les atouts pour rester le leader incontesté de l’électrique d’ici 2025, même si sa part de marché promet de se réduire mécaniquement. En France, Renault a conservé en 2020 sa place de leader des ventes de véhicules électriques, mais sa domination est désormais menacée par la montée en puissance rapide de PSA, qui s’est par ailleurs déjà emparé de la première place du marché des véhicules hybrides rechargeables. Bien sûr, les positions sont loin d’être figées car les technologies électriques et hybrides évoluent, ouvrant la porte à de nouveaux constructeurs, comme les start-up chinoises NIO et Xpeng, ou l’Américain Rivian.
On comprend alors que le développement d’une gamme de véhicules 100% électriques n’est plus une option pour les grands constructeurs mondiaux, à commencer par les constructeurs européens. Et on comprend aussi que la batterie est devenue l’élément central du véhicule de demain, là où se crée une partie de la valeur. Face à l’ultra-domination de l’Asie dans la production de cellules, la création d’une filière française ou européenne des batteries devient stratégique. La Commission européenne a, de manière assez inédite, initiée en 2018 une véritable politique de reconquête industrielle, en encourageant les alliances entre acteurs européens et en permettant le versement d’importantes subventions pour financer des investissements locaux. Et l’on voit désormais même des fabricants de batteries chinois s’installer en Europe. En France, une filière des batteries prend forme, avec notamment un projet de « gigafactory » mené par ACC, coentreprise des français Saft et PSA. Un autre projet semble également bien avancé et porté par le Chinois Envision. La France accueille aussi plusieurs PME bien placées, en particulier Forsee Power, leader européen des batteries pour véhicules lourds ou encore des start-up positionnées dans les batteries du futur à l’image de NAWATechnologies.
Publié le mardi 16 mars 2021 . 3 min. 13
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