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Vidéo réalisée en partenariat avec le Printemps de l’économie 2021 « Bifurcations : l'heure des choix »

La formule d’Einstein est très connue. Elle résume la théorie de la relativité en sciences physiques que je ne me risquerais pas à expliquer ici, étant bien loin de mon domaine d’expertise.


Ce que je vais tenter de vous montrer aujourd’hui, c’est que dans le domaine social, et en particulier en ce qui concerne le bien-être, beaucoup de choses sont relatives. 


Je m’explique. A première vue, on pourrait imaginer que rien n’est plus personnel que l’évaluation par chacun de son bien-être. Vous adorez peut-être la tartiflette, et vous sentirez très heureux après en avoir dégusté une. Tandis que personnellement, je suis plus attirée par le tiramisu, qui me procurera une amélioration, fugace je vous le concède, mais assez certaine de mon bien-être.


Les critères qui fondent le bien-être personnel sont ainsi quasiment aussi nombreux que les individus. Et pourtant les sciences sociales montrent que le bien-être individuel est très largement connecté aux normes d’une société, et à la comparaison de sa situation personnelle avec celle des autres.


La période du covid-19 avec notamment le moment inédit du premier confinement a constitué une expérience grandeur nature de ce que les économistes appellent l’effet de comparaison.


Dans l’enquête Conditions de vie du CREDOC, nous mesurons chaque année depuis 1978, différents indicateurs de bien-être. L’un d’entre eux consiste  à demander aux Français s’ils ont le sentiment de devoir s’imposer régulièrement des restrictions sur certains postes de leur budget.


Pendant quarante ans, la proportion de Français indiquant devoir se serrer un peu la ceinture a évolué autour de 60% de population. Et ce alors, que depuis 1978, les dépenses des ménages, et leurs modes de vie ont beaucoup évolué. On n’en n’a pas toujours conscience mais en quarante ans, les conditions de vie se sont améliorées. Par exemple, les logements se sont agrandis : on disposait en moyenne de 31 mètres carrés par personne en 1983, contre 40 aujourd’hui (INSEE, enquête logement). L’accès aux loisirs, comme le cinéma par exemple s’est démocratisé : l’étude du CREDOC montre ainsi que 58% des Français allaient en cinéma en 1989, contre 73% en janvier 2020 avant la pandémie (source Enquête Conditions de vie et aspirations).


C’est donc déjà un premier indice que chacun évalue son « sentiment de restriction » par rapport à la moyenne.


Est-ce que vous (ou votre foyer) êtes obligé de vous imposer régulièrement des restrictions sur certains postes de votre budget ? % oui


Pendant le 1er confinement, brutalement, le sentiment de restrictions financière a été divisé par deux, ne touchant plus que 35% de la population.


Une partie de la population, la plus aisée a, il est vrai, diminué ses dépenses de loisirs, sorties et de déplacements. Mais ce qui est frappant, c’est que les foyers avec des bas revenus, eux aussi déclarent un moindre sentiment de frustration. Ils ont pourtant été nombreux à devoir continuer de se déplacer car ils occupaient plus souvent des métiers dits « essentiels ». Et ils n’ont pas vraiment pu réaliser d’économies financières car ils ne dépensaient déjà pas beaucoup en sorties et loisirs. Autrement dit, avoir le sentiment d’être « logé à la même enseigne » que tout le monde, de ne pas devoir renoncer à des plaisirs qui sont autorisés au plus grand nombre, améliore le bien-être individuel. Avec le confinement, il n’est plus apparu « nécessaire » de s’habiller avec des vêtements dernier cri, le sentiment de devoir se restreindre sur l’habillement a diminué fortement. C’est donc en particulier les besoins que l’on pourrait qualifier de « sociaux », sur lesquels la baisse du sentiment de restriction a été la plus marquée.


Cela ne signifie pas que pour vivre heureux il faut que tout le monde ait exactement les mêmes conditions de vie. Les sciences sociales ont aussi montré qu’une petite dose d’inégalités était nécessaire à créer l’espoir d’une ascension. Et l’envie d’exprimer sa différence et sa singularité est également une valeur montante de notre société.


Mais, d’une certaine manière, le mode de vie « moyen » est une référence utilisée par chacun pour évaluer sa propre situation.


A l’heure où l’on parle d’enjeux d’évolution des modes de vie pour avoir moins d’impact sur la planète, cela révèle que des changements de consommation, de déplacements sont possibles, sans pour autant dégrader le bien-être. Pour peu que les habitudes du plus grand nombre évoluent dans le même sens.


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