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Ce que pèsent les budgets militaires face à Daesh

Publié le lundi 30 novembre 2015 . 3 min. 42

https://player.vimeo.com/video/147102997 Thibault-Lieurade-Ce-que-pesent-les-budgets-militaires-face-a-Daesh-4355.jpg picto
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Depuis un mois, Daesh frappe tous azimuts : la Turquie, la Russie, l’Iran au travers de son allié Hezbollah au Liban, et bien entendu la France.  Conséquence : le jeu des alliances des pays engagés dans la région se reconfigure à toute vitesse, alors que l’organisation terroriste tirait jusqu’alors parti des divergences d’intérêt non seulement entre les Etats-Unis et la Russie, mais aussi des autres puissances situées à proximité du théâtre d’opération. Pour mesurer le potentiel des forces en présence, il nous est apparu utile de dresser un rapide état des lieux des budgets militaires des différentes puissances mondiales, même si cela constitue un indicateur économique indirect et grossier, précisons-le bien.
Commençons par les pays qui ont la capacité à projeter leurs forces dans les zones de conflit du monde. Ces armées se comptent sur le doigt d’une main : il y a bien sûr les Etats-Unis (1er avec un budget militaire de $610 milliards en 2014, soit près de 40% des dépenses militaires mondiales). Viennent ensuite, loin derrière la Russie (3e avec $85 milliards), la France (5e avec $62 milliards) et le Royaume-Uni (6e avec $60 milliards). La Chine, elle, dispose désormais du deuxième budget militaire mondial avec $216 milliards. Mais elle se tient en retrait au Moyen-Orient. Et il faut aussi et surtout dire qu’une grande part de son budget est dédiée pour l’heure à la sécurité à l’intérieur de ses propres frontières. 

 

Regardons maintenant les principales puissances militaires régionales du Moyen-Orient. Autour de la zone irako-syrienne contrôlée par Daesh, on trouve l’Arabie Saoudite (4e  budget mondial avec 80 milliards), les Emirats arabes unis (14e avec $22 milliards), la Turquie (15e avec $22 milliards),  Israël (17e avec $16 milliards), ou encore l’Iran (qui serait dans les 20 premiers avec un budget estimé à environ $12 milliards).
Ces montants rapprochent ces pays des puissances militaires moyennes comme l’Inde, l’Allemagne, le Japon, la Corée du sud, le Brésil ou l’Italie, qui ont chacune dépensé entre $30 et $50 milliards en 2014. A titre de comparaison, Daesh disposerait selon les estimations d’un budget de $2 milliards. Une somme certes historiquement exceptionnelle pour une organisation terroriste, mais qui illustre encore une fois la nature totalement asymétrique du conflit.

 

Alors bien sûr, il ne s’agit ici que d’une approche comptable. Un budget militaire donne une idée de la capacité d’engagement, mais n’est pas un certificat de domination. Du Vietnam à l’Afghanistan, les Américains ou les Russes n’en ont que trop fait l’expérience au cours du dernier demi-siècle.
Mais il y a de quoi s’interroger : pourquoi cette course budgétaire si elle ne donne pas la garantie d’imposer sa volonté à l’ennemi ? Eh bien là, les réponses sont multiples. D’une part, comme le soulignait récemment sur le plateau de Xerfi Canal le spécialiste des relations internationales Bertrand Badie, la logique des grandes puissances s’inscrit toujours dans une logique de guerre classique, de puissance à puissance. Autre élément de réponse, du Général Vincent Desportes cette-fois : les budgets sont minés par l’inflation des coûts liés à une fuite en avant dans des technologies de plus en plus sophistiquées. Des logiques de guerre et des profils de dépenses qui ne sont donc pas adaptées à la plupart des conflits d’aujourd’hui, puisqu’il s’agit de guerre totalement asymétrique. La puissance budgétaire n’est donc pas la garantie de la victoire, loin de là.

 

Thibault Lieurade, Ce que pèsent les budgets militaires face à Daesh, une vidéo Xerfi Canal TV


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