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Comprendre le crowdfunding

Publié le mardi 18 septembre 2018 . 4 min. 00

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Financer un projet en faisant appel « à la foule » plutôt qu’aux acteurs traditionnels du financement. Telle est la définition du financement participatif qui bénéficie dorénavant d’un cadre réglementaire plus rassurant pour les investisseurs. Le crowdfunding se développe aussi dans le sillage de l’économie collaborative, elle-même portée par l’attachement renouvelé à la communauté et la montée des préoccupations sociales et environnementales. N’oublions pas aussi que les banques peuvent parfois rationner les crédits en cas de crise ou lorsque les projets sortent de leurs schémas traditionnels, obligeant particuliers ou entreprises à trouver des alternatives. Enfin, l’abondance de l’épargne disponible dans un contexte de faibles rendements pousse les épargnants à rechercher des investissements plus rémunérateurs.

 

Les positionnements adoptés par les plateformes de crowdfunding se révèlent d’une grande variété : plateformes de dons avec ou sans récompense orientées particuliers ou entreprises, plateformes de prêts rémunérés ou non, plateformes d’investissement en capital ou par le biais d’émissions obligataires... En réalité, quatre approches se distinguent.
• Certaines plateformes ciblent spécifiquement les entreprises en jouant un rôle d’intermédiaire au financement de start-up, de TPE ou de PME innovantes.
• L’approche sectorielle vise quant à elle à apporter des capitaux à des projets clairement identifiés et spécialisés. Je pense aux plateformes spécialisées dans l’immobilier qui permettent de compléter les fonds propres d’un promoteur immobilier porteur d’un projet.
• L’approche communautaire est privilégiée par les plateformes dont l’objectif est de soutenir les projets spécifiquement portés par une certaine collectivité ou congrégation.
• Enfin, l’approche locale est centrée sur un territoire ou une région en particulier. C’est le cas de plateformes de financement de parcs éoliens ou photovoltaïques qui visent à améliorer l’acceptabilité locale de ces projets.

 

Quelle que soit l’approche choisie, une large majorité de plateformes opte pour un business model linéaire qui s’opère en 4 temps : le porteur de projet dépose celui-ci sur une plateforme, où des analystes ou des robots vont réaliser un premier travail de sélection. Les projets retenus sont mis en ligne et sont soumis au public dans un modèle axé sur la viralité où chaque contributeur est incité à convaincre son propre cercle d’influence. Enfin, la règle du « tout ou rien » s’impose très souvent en fin de processus, récompensant les seuls projets étant parvenus à atteindre leurs objectifs de financement.

 

Jouant historiquement la différence face au monde de la finance, ces plateformes s’allient dorénavant aux grands investisseurs, notamment aux banques. Une révolution ouvrant la voie à une nouvelle phase de croissance et à la pérennité de l’activité. Car si elles sont parvenues à exister face à la finance traditionnelle, en représentant une source de financement complémentaire au crédit bancaire ou à l’autofinancement, nombre d’entre elles n’ont pas encore atteint l’équilibre financier. La faute notamment à des stratégies coûteuses consistant le plus souvent à mobiliser des effets de réseaux, à investir dans de nouvelles technologies pour limiter les taux de défaut et rassurer les investisseurs…

 

Demain, la rentabilité des plateformes de crowdfunding dépendra d’un juste équilibre entre les positionnements produits (dons, prêts, investissements), les profils d’investisseurs en visant par exemple des investisseurs avertis, la taille des projets et les modes de rémunération, certaines plateformes vendant leur offre sous marque blanche à des écoles de commerce ou des experts-comptables.

 

Les plateformes de crowdfunding ne pourront pas non plus faire l’impasse sur la question de la taille critique, le secteur étant d’ailleurs entré dans une phase de concentration. Des stratégies qui rappellent que les plateformes de la finance collaborative restent finalement des entreprises comme les autres.


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