Depuis des années, les grands groupes cherchent à travailler avec les start up.
Pourquoi cet engouement qui ne se tarit pas ? et quels sont les dispositifs de collaboration observables ?
La startup est perçue comme une entreprise jeune et innovante, qui va se développer rapidement (c’est le qualificatif « up »). Steve BLANK, le précurseur du mouvement lean startup, la définit comme « une organisation temporaire conçue pour rechercher un modèle économique répétable et qu’on puisse faire croitre en étant viable. »
Il souligne à la fois :
- La dimension expérimentale de la startup qui va tester et concrétiser de nouvelles offres ou propositions de valeur, afin de trouver un marché…
et
- Le passage à l’échelle, l’idée étant pour Blank de déboucher sur la capacité à faire croître la structure en étant viable.
Pour le coup la startup est un support intéressant pour tester de nouvelles offres, produits ou services, voire pour tester le potentiel des technologies.
On comprend alors que les grandes entreprises s’y intéressent, et ce d’autant plus que la startup leur offre la possibilité :
- D’être agiles,
- D’accéder à des bases technologiques parfois différentes des leurs,
- Et/ou de stimuler les équipes internes.
Sans surprise les grands groupes se sont emparés des possibilités offertes par ces nouvelles approches. Mais, où en est-on aujourd’hui ?
Une étude de Conseil et Recherche sur les relations entre startups et grands groupes nous permet d’y voir plus clair sur l’état et les types de relations entre les startups et les grands groupes, en analysant les pratiques mises en œuvre au sein des groupes du CAC40… pour gérer les relations avec les startups.
On observe que tous les grands groupes (ou quasiment) se sont engagés dans l’expérimentation de différents modes de relations avec les startups.
On peut distinguer :
a. Des dispositifs de gestion interne des relations aux startups. L’entreprise a créé des programmes dédiés aux startups, elle possède un incubateur ou un accélérateur interne. Cela permet une meilleure articulation de la startup aux problématiques de l’entreprise, et une meilleure connexion aux différentes directions métiers et unités d’affaires.
b. Ou Le recours à des dispositifs partagés de gestion : le groupe s’appuie sur des partenaires spécialisés du type Station F, Paris & Co ou Le Village by CA, voire des incubateurs thématiques orientés sur une industrie, pour accueillir des startups. L’intérêt est que le partenaire possède une compétence spécifique dans l’accompagnement des startups, et un écosystème particulier…
L’efficacité de ces dispositifs reste variable mais il y a des succès qui suggèrent que ces partenariats sont porteurs de performance :
Citons par exemple
- Le partenariat noué par Framatome avec Intellinium pour que l’on puisse assurer la sécurité des salariés qui travaillent dans des périmètres difficiles confinés grâce à un équipement connecté placé dans les chaussures de sécurité
- Ou bien le partenariat de Accor avec OnePark, qui permet d’améliorer à la fois l’utilisation des parkings des hôtels – qui sont largement vides en cours de journée – en se connectant avec l’application de Onepark qui propose une plateforme qui aide à réserver et payer des places de parking.
Creuser les conditions pour créer cette relation win-win entre grands groupes et startups est alors nécessaire… Mais ceci est une autre histoire.
Publié le mardi 06 octobre 2020 . 3 min. 31
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