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Managers et économistes face à leur liberté de créer

Publié le mercredi 27 mars 2019 . 3 min. 26

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Dans les livres classiques en gestion, le manager, le « décideur » entre guillemets, est souvent défini comme un sujet autonome, capable d’opérer des bifurcations, notamment stratégiques ; il a la « main », dit-on, pour orienter ou réorienter le cours des choses au sein d’une organisation.

Dans la philosophie contemporaine, ces affirmations prêtent à sourire car pour quelques-uns des courants dominants de la philosophie continentale, chez Lacan ou Deleuze par exemple, le sujet autonome est une farce : il n’existerait que des pulsions, des forces en présence, des relations entre les êtres et les choses. Le sujet libre et autonome, en management comme ailleurs, est sous le feu permanent des critiques philosophiques et psychanalytiques.

Si l’orientation générale de ces  philosophies est juste, alors nous devons revoir en profondeur nos définitions du management. A commencer par celle que je propose moi-même centrée autour de trois termes supposés dire le tout du pouvoir managérial : contrainte, imitation et imagination. Cette dernière est ici centrale ; elle peut être entendue comme comme faculté de changement et d’innovation, permettant de desserrer l’étau des deux premiers termes. Mais alors si la liberté est inaccessible aux managers, ne sommes-nous pas condamnés à l’exercice de la contrainte et du mimétisme comme seuls horizons possibles de l’acte de gérer ?

Dans un court essai paru aux Editions Autrement intitulé La Liberté – le pouvoir de créer, Robert Misrahi, ce philosophe spécialiste de Sartre et de Spinoza, tente de nous libérer du déterminisme philosophique sous toutes ses formes, et de renouer avec la liberté. Il sacrifie ainsi le « marxisme résiduel, (la) psychanalyse conquérante, (la) sociologie « de terrain » et, d’une façon générale, toutes ces disciplines qui affichent la présomption d’être des sciences (et qui) sont toutes silencieuses sur la question du sujet et sur sa vocation à la liberté vraie et à la joie ».

Pour Misrahi en effet il convient de reconstituer une philosophie du sujet, de celui qui jouit, qui souffre, qui parle et qui agit, pour mieux combattre la « monumentale illusion rétrospective » dont seraient victimes les philosophies déterministes. Celles-ci voudraient certes changer le monde afin qu’il soit meilleur, tout en annonçant par avance que c’est impossible. C’est d’ailleurs en cela que son spinozisme est pour le moins hétérodoxe, dans la mesure où pour lui la croyance au déterminisme « n’est que l’ignorance des causes » (et des raisons) qui nous font agir. » Pour Spinoza il faut rappeler que c’était au contraire « l’ignorance des causes qui nous déterminent (qui) nous laissait croire que nous sommes libres ».

C’est pourquoi, il ne faut pas en vouloir aux sciences économiques, et aux économistes, de se tromper sans discontinuer dans leurs bulletins de prévisions. Leurs erreurs ne condamnent en rien leurs présupposés, car tout dépend en fin de compte de ce que décident de faire les acteurs de la vie économique de leur pouvoir d’imagination. Ce que les sciences économiques ne peuvent jamais décider à leur place. Pour ces acteurs, managers aussi bien que managés, l’imagination, clame l’auteur, demeure un « pouvoir consubstantiel de la conscience », qui « anticipe (le temps), voit (la forme et les couleurs), aime (désire et « investit »), et raisonne. » Il faut donc affirme Misrahi parier sur l’effectivité et la fécondité des actes de création, car se sont eux qui nous rendent et joyeux et libres.


D'APRÈS LE LIVRE :

La liberté - Le pouvoir de créer

La liberté - Le pouvoir de créer

Auteur : Robert Misrahi
Date de parution : 02/05/2018
Éditeur : Autrement
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