L'intelligence culturelle est une compétence clé

L'intelligence regroupe les processus de pensée permettant de comprendre, d'apprendre, de s'adapter. L’intelligence émotionnelle, proche de l’intelligence sociale, c’est la capacité de reconnaître, de comprendre et de maîtriser ses propres émotions, de composer avec les émotions des autres.

Le manager d’aujourd’hui gère des nationalités, des générations, des cultures technologiques et organisationnelles différentes. Il doit être capable de créer un mindset hybride qui permette à la fois d’intégrer la diversité culturelle, la transversalité entre les métiers, et de faire le pont entre ces cultures pour travailler en bonne intelligence.

Cette intelligence culturelle est une compétence d’avenir. Elle s’inscrit dans la mondialisation, la globalisation des marchés, la digitalisation des organisations et les évolutions liées à l’industrie du futur (objets connectés). On peut la définir « comme expertise sur les cultures et comme exercice des compétences interculturelles dans l’intérêt d’une organisation publique ou privée ».

Une entreprise qui développe l’intelligence culturelle chez les individus peut, en externe, conquérir plus facilement de nouveaux marchés, s’implanter à l’international. En interne, développer la collaboration multiculturelle au sein de ses équipes et faire exprimer les talents.

Les composantes de l’intelligence culturelle sont d’ordre cognitif, car elle permet de concevoir des stratégies d’apprentissage ; comportemental, pour agir de façon adaptée à son interlocuteur, et émotif pour être dynamique, croire en sa propre efficacité.

Elle se manifeste au niveau :
-psychologique (tête), car elle permet d’observer les comportements de plusieurs personnes de même culture et d’en dégager des traits communs ;
-corporel (corps) : en faire preuve consistera alors à imiter les manières de saluer, à copier les gestes et adapter son langage corporel ;
-enfin, sentimental (le cœur) : elle permet à l’individu de persévérer dans les situations difficiles.

Différents profils de manager ont été établis (par Earley et Masakowski) en fonction des capacités de chacun à s’adapter à un environnement culturel différent :
-le provincial est à l’aise avec des personnes provenant du même milieu que lui, mais qui éprouve des difficultés avec des personnes d’environnements plus éloignés ;
-l’analyste déchiffre méthodiquement les règles des cultures éloignées ;
-le naturel fait confiance à son intuition,
-l’ambassadeur communique de manière convaincante sa certitude d’appartenir au milieu dans lequel il se trouve, même si ses connaissances sont limitées sur ce même milieu ;
-l’imitateur adapte ses actes et son comportement aux indices culturels qu’il relève ;
-le caméléon possède un niveau élevé d’intelligence culturelle dans les trois composantes, il s’adapte complètement.

Recruter des managers faisant preuve d’intelligence culturelle est un gage de succès aujourd’hui pour les entreprises qui souhaitent se développer.