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Dans une période de grande incertitude, les organisations, les individus ont une obligation de conduire un changement permanent, en interaction avec leur environnement, lui-même changeant et volatile.


Se dégagent alors deux types de changements : l’un qu’on peut qualifier d’adaptation réactive, l’entreprise tente de s’adapter à son environnement ls avec des ajustements successifs et tactiques. L’autre est une conduite de changement proactive, où l’entreprise est en position de pilotage et d’agir sur son environnement, pour ne pas le subir. Bien évidemment, chaque entreprise connait des situations hybrides ou des périodes d’alternance entre ces deux attitudes.


Or, un changement, grand ou petit, n’est jamais simple.


Si la résistance est une des facettes les plus visibles du maelstrom que peut constituer un changement dans les vies professionnelles, elle s’accompagne de multiples manifestations qui relèvent de ce qu’on nomme les risques psycho-sociaux. En effet, on peut observer en période de changements de nombreux symptômes silencieux d’une réelle souffrance des salariés : ce sont du mal-être au travail, des signes de dépression, des somatisations physiques, qui se traduisent par des absences pour maladie, et parfois aussi, des comportements agressifs envers les autres ou contre soi-même sur le lieu de travail, le suicide en étant le paroxysme.


Car un changement, c’est l’abandon, abandon des habitudes, des routines professionnelles, des zones de pouvoir, des façons de faire, des interlocuteurs … le sentiment de devoir faire un deuil, d’oublier ce qu’on savait, ce qu’on faisait et même qui on était. Car le travail est constitutif de notre identité, via le statut, via les interactions sociales et via le bagage de savoir, savoir-faire et savoir-être que l’on a su construire au cours des années.


Et si la clé était le « savoir désapprendre ? »


En effet, une autre façon d’aborder le changement est de se centrer sur le savoir « désapprendre » aussi naturellement qu’on nous demande d’apprendre depuis notre plus jeune âge.


Si l’idée d’acquérir toujours plus de savoir, de savoir faire, de savoir être fonde un accord commun, celle que nous passons aussi notre temps à désapprendre l’est beaucoup moins. L’idée du désapprendre ou du désapprentissage est pourtant riche de potentialités, et stimulante pour avancer dans la compréhension de phénomènes complexes sur lesquels le management bute souvent.


Avec le désapprentissage, on sort du paradigme « stimulus réponse », cette vision de l’apprentissage qui veut que « à une connaissance enseignée, corresponde une connaissance acquise », et on entre dans celui du « réarrangement » permanent des connaissances acquises. On n’oublie rien, on recycle, on réarrange.
Sachant qu’on ne désapprend pas de la même façon et sur le même rythme, différents types de connaissances : faire du vélo ne s’oublie pas, alors que des connaissances en mathématiques ou en histoire peuvent être complètement effacées très peu de temps après les avoir acquises.


Savoir désapprendre est conditionné à la façon dont on a appris, or nous sommes dans une société qui privilégie le par cœur au questionnement, du coup, beaucoup de personnes se fondent sur les croyances, les routines, sans se poser de question. L’enjeu est d’apprendre à dire POURQUOI et pas seulement COMMENT.
Il faut aussi noter qu’il est plus facile de désapprendre ce que l’on a appris que ce qu’on n’a pas appris : le désapprentissage des stéréotypes, des représentations est beaucoup plus complexe que celui des savoir ou des connaissances explicites,
Désapprendre n’est pas le contraire d’apprendre. Apprentissage et désapprentissage sont les deux faces d’un anneau de Moebius.


Comprendre qu’il est aussi important d’apprendre à désapprendre, permet de voir les changements que nous sommes amenés à connaître de façon à la fois plus réalistes et plus positives. Romain Gary disait « toute ma vie j’ai essayé de me soustraire à moi-même et nous sommes des êtres additionnés ». En effet, en entreprise, ou ailleurs, nous sommes des êtres additionnés, et les plus petites particules de ce que nous avons appris participent des ré-arrangements que nous sommes amenés à faire quand il n’est plus possible de continuer à faire "comme avant".


Le "savoir désapprendre" est véritablement à porter au crédit du bagage des compétences managériales.


Publié le lundi 2 novembre 2020 . 5 min. 07

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