Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Business schools : faut-il croire les classements ?

Publié le mardi 26 janvier 2021 . 3 min. 35

Voir plus tard
Partager
Imprimer

A propos des classements des écoles de commerce, on peut reprendre l’aphorisme du footballeur Gary Lineker « Le football est un sport simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, les Allemands gagnent ».
Et bien, quels que soient les nombreux classements, 4/5 écoles, toujours les mêmes, gagnent toujours, surtout HEC.

Incontournables, les médias qui produisent ces classements, le Figaro, Challenges, l’Etudiant, Le Parisien-Aujourd’hui, Le Point pour ne citer que les principaux, en tirent évidemment des revenus publicitaires … grâce aux écoles qu’elles classent. Quant à l’international, ou plutôt l’Europe, c’est le Financial Times qui fait la loi.

A juste titre, les écoles se plaignent de la fiabilité à géométrie variable des méthodologies utilisées. Face à la charge de travail, aux données collectées, la lassitude des établissements, est réelle mais contrainte. Car les classements sont évidemment incontournables !
D’un autre côté, les « classeurs » s’arrachent régulièrement les cheveux sur la qualité des données et informations remontées par les écoles, dont la fiabilité est parfois ou souvent, selon leur approche, discutable.
Mais en réalité, l’enjeu de tout ces classements n’est pas la tête de la course : ce sont toujours HEC, ESSEC et ESCP qui sont sur le podium, tandis que la quatrième et la cinquième place se jouent, selon, entre l’Edhec et EM Lyon.

S’il est plus facile de prédire quels seront les 4/5 premiers du championnat de France de foot, ou les 4/5 derniers, c’est beaucoup plus compliqué pour le milieu de tableau !

C’est un peu la même chose pour les 37 écoles classées. Car la véritable cible, c’est ce milieu de tableau qui fait l’objet d’une âpre bataille : y gagner des places, c’est un peu comme s’assurer le maintien en 1ère division ou flirter, pour les meilleurs avec la qualification pour la Champion league. En perdre une ou plusieurs, c’est risquer la relégation.

Or, les différences anxiogènes entre les classements des médias se jouent dans ce milieu de tableau. Ainsi, telle école va être 20ème pour Le Figaro mais 26ème pour l’Etudiant, telle autre 8ème pour l’Etudiant mais 13ème pour Le Point.

Leur publication est donc un véritable supplice, d’autant qu’ils se succèdent. Les familles et étudiants sont évidemment les premières à scruter ce qu’ils analysent comme le meilleur rapport qualité-prix.

Or, justement les enjeux économiques sont énormes pour des écoles ayant des coûts structurels élevés (salaires des chercheurs, investissements immobiliers et maintenant plus qu’avant numériques). Ce qui a entraîné une inflation des droits d’inscription.

Mais si le podium n’a pas, pour l’instant, de difficulté à faire le plein de candidats, ce n’est pas le cas d’une partie des écoles. Leurs modèles économiques sont de fait basés sur une course à l’armement, les écoles de milieu de tableau devant suivre sans jamais l’atteindre le rythme et le niveau imposés par les big three.

Enfin, concluons sur les effets de rente réputationnelle que l’on retrouve dans ces classements, en faveur évidemment des premiers. Elle relève aussi bien de la réalité que de biais cognitifs. Elle s’autoalimente au détriment d’un véritable examen distancié : qui peut imaginer qu’un « challenger » détrône HEC, l’ESSEC ou l’ESCP Europe ? On observera avec intérêt si les difficultés rencontrées par l’EM Lyon changent durablement sa place.

Même au football, désormais ce ne sont pas toujours les Allemands qui gagnent.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :