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Quand le BUT (Bachelor Universitaire de Technologie) remplace le DUT

Publié le mardi 7 septembre 2021 . 4 min. 44

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La convergence amorcée dans les années 2000 autour de 3 niveaux de diplômes, à 3, 5 et 8 ans, le LMD, franchit une nouvelle étape avec la création du bachelor universitaire de technologie et la fin du DUT dès cette rentrée 2021. Quels en sont les objectifs ? Quel rôle pour le bac +3 ?

Parmi les 17 000 formations recensées sur Parcoursup, les IUT ont l’avantage d’être bien identifiés.

90% de leurs 120 000 étudiants ont depuis longtemps décidé de faire du DUT à bac + 2, non pas un diplôme terminal, mais une étape pour poursuivre leurs études.

Leurs profils, sélectionnés et professionnalisés dès leur première année, sont recherchés tant par les écoles de commerce que par les écoles d’ingénieurs ou les filières universitaires.

La création de ce nouveau diplôme, le bachelor universitaire de technologie, BUT, entérine donc l’allongement de la durée des études et déconnecte les IUT des STS qui restent à bac + 2.

Alors, de quoi s’agit-il ?

C’est en réalité une nouvelle licence professionnelle, dont le nom d'usage est « bachelor universitaire de technologie ».

Oui me direz-vous, mais alors pourquoi cet anglicisme Bachelor et pas licence ? Simplement parce que dans le même temps, les écoles privées qui promeuvent leurs propres bachelors, peuvent obtenir, sous conditions, le « grade » de licence … qui n’est cependant pas le diplôme national.

Vous ne me suivez pas ? Ce bachelor des IUT sera lui un diplôme national, les écoles auront une équivalence de la licence, comme pour le grade de master.
J’en conviens, cela reste byzantin pour les non-initiés…

D’accord me direz-vous, mais il y avait déjà des licences professionnelles.

Oui, mais la licence pro, c’est une licence classique avec une dernière année professionnalisante, en 2+1. Ici, le DUT laisse la place au BUT pour une licence professionnalisée sur 3 ans.

Quel sera l’impact sur les contenus étudiés ? Les 24 spécialités des DUT actuels, définies au plan national en lien avec les représentants du monde professionnel, sont maintenues.

Cela va des carrières juridiques au génie chimique-génie des procédés ou mesures physiques en passant par les techniques de commercialisation.

Mais alors qu’est-ce qui change ? L’objectif est d’arriver à construire d’emblée ce nouveau diplôme sur 3 ans sur la base d’une APC (approche par compétences), en quittant une approche strictement disciplinaire. Si le DUT était un diplôme très cadré nationalement, pour le BUT les coefficients des matières et leur répartition relèveront de l’université.

Le pari est d’introduire davantage de pluridisciplinarité et de travailler de manière plus transversale. L’une des questions majeures sera la mise en œuvre, à grande échelle, de l’évaluation des compétences, et non plus seulement des connaissances, des étudiants.

Est-ce un long fleuve tranquille ? Non, ce changement accéléré pour une mise en place à la rentrée 2021 suscite bien des crispations.

D’abord sur les conditions de mise en œuvre, un classique des réformes dans le supérieur.

Ensuite à propos de la prise en charge, ou non, par l’État des coûts supplémentaires.

Et puis, l’allongement de la durée de leurs études pose des questions nouvelles, d’autant que l’objectif fixé aux IUT d’accueillir 50% de bacheliers technologiques, moins « cotés » que les bacs généraux, inquiète certains.

Par une sorte d’effet domino, la définition des passerelles et des conditions de poursuites d’études, notamment du niveau des admissions en école d’ingénieurs, fait polémique.

Enfin, cela pourrait redéfinir les conditions de la concurrence dans le secteur tertiaire avec les bachelors des écoles de commerce. Mais aussi pour l’accès en master.

Ainsi, le réseau des IAE veut proposer « un dispositif attractif afin de permettre aux meilleurs étudiants » de BUT de bénéficier d’un parcours d’excellence dans l’enseignement supérieur public, véritable alternative, je cite, aux meilleurs établissements privés.

En réalité la question décisive est toujours la même : ces étudiants s’inséreront ils après ce BUT, les entreprises les embaucheront-ils avec une qualification supérieure ? Réponse dans quelques années !


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