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Bon vin : les algorithmes font mieux que les experts

Publié le jeudi 9 mars 2017 . 3 min. 05

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Au printemps de chaque année, les critiques vinicoles affluent à Bordeaux pour goûter le nouveau millésime alors qu’il est encore en barriques. C’est un exercice particulièrement difficile car les vins sont encore très jeunes. Le pouvoir des critiques est immense car leurs notes influencent les acheteurs du monde entier.


Orley Ashenfelter est un économiste américain. Professeur à l’université de Princeton, il a été rédacteur en chef de the American Economic Review (la revue d’économie la plus prestigieuse au monde …). En étudiant la relation entre la météo et les prix des vins de Bordeaux sur plusieurs dizaines d’années, il a obtenu la formule suivante :


Qualité du millésime =
-12,14540
+ 0,00117 * nombre de jours de pluie en hiver
+ 0,61640 * température moyenne au printemps et en été
– 0,00386 * nombre de jours de pluie pendant la période de vendanges.


D’après Ashenfelter, il n’est donc pas nécessaire  de goûter les vins pour déterminer la qualité d’un millésime. Une équation comportant quelques variables météorologiques est largement suffisante. Autant dire que les critiques vinicoles n’ont pas beaucoup apprécié la formule d’Ashenfelter. Une controverse a notamment éclaté entre Ashenfelter et le célèbre critique américain Robert Parker. D’après lui, l’économiste « appréhende le vin à la manière d’un homme de Neandertal. C’est tellement absurde que cela prête à rire. »


En 1990, le New York Times a fait sa couverture sur la formule d’Ashenfelter. Dans l’interview qu’il a donnée au quotidien, l’économiste reprochait à Parker d’avoir surévalué le millésime 1986. Il avait fait très froid au printemps et en été. Il avait également beaucoup plu pendant les vendanges. Il était donc évident que le millésime 1986 ne serait pas bon. Dans la même interview, Ashenfelter prédisait que le millésime 1989 serait le « millésime du siècle » … plusieurs mois avant que les critiques ne le goûtent. Rappelons que les données météorologiques jusqu’aux vendanges suffisent pour prédire la qualité d’un millésime en utilisant la formule d’Ashenfelter. Pour Parker, c’était « ridicule et absurde ». Le millésime 1989 s’avéra pourtant très bon … Surtout, Ashenfelter parvint à montrer que les notes attribuées par Parker lors des dégustations en primeur étaient systématiquement surévaluées (ce qui arrangeait bien les viticulteurs bordelais …) ; Il finissait presque toujours par les réviser à la baisse.

 

Depuis cette controverse, les avis des critiques se sont rapprochés de la formule d’Ashenfelter. Pour l’économiste américain : « les critiques ne font plus d’erreurs aussi manifestes que par le passé … ».


 
Source : Ayres, I. (2008). Super Crunchers: how anything can be predicted. John Murray.


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