L'impact du Covid-19 et les nouveaux enjeux pour les marketplaces BtoC
Publié le mardi 8 septembre 2020 . 3 min. 24
Nouveaux utilisateurs, nouveaux vendeurs, ventes record… les marketplaces sont les grandes gagnantes de la crise du Covid-19. Une crise qui a encouragé les pratiques d’e-commerce chez les consommateurs et précipité la transformation digitale des commerces de proximité. Des commerces qui sont d’ailleurs toujours plus nombreux à recourir aux places de marché pour proposer une expérience omnicanale à leurs clients. Les perspectives s’annoncent donc au beau fixe pour les marketplaces en France et elles devraient représenter une part toujours plus importante des ventes en ligne. Mais des évolutions réglementaires attendues en 2021 pourraient entraver la croissance de certaines d’entre elles, en particulier les plateformes asiatiques de produits à très petits prix comme AliExpress, Joom ou Wish. Sans oublier la guerre des commissions qui fait rage entre places de marché. Le développement du social selling (par Instagram ou Pinterest entre autres) pourrait également rebattre les cartes du jeu concurrentiel.
Dressons un rapide état des lieux des forces en présence. Les plateformes généralistes accaparent les premières places du classement des marketplaces les plus importantes en matière de volume d’affaires et les plus performantes en termes de services, de qualité du référencement ou encore de puissance marketing. Derrière le leader Amazon, Cdiscount et Rakuten caracolent en tête. Des leaders qui proposent un catalogue de produits variés et profond de la mode à l’épicerie, en passant par l’équipement de la maison ou les biens culturels. Des leaders qui abritent des milliers de vendeurs et des millions de produits sur leur place de marché. Simple intermédiaire ou également cybermarchand classique, les marketplaces spécialisées se sont historiquement développées dans la mode. Je pense à La Redoute, Zalando ou Spartoo. D’autres plateformes spécialisées prospèrent, comme ManoMano dans le bricolage. Quant aux applications de ventes de produits à très bas prix telles Wish et Joom, dites factory to smartphone, elles rencontrent un franc succès depuis environ trois ans. Dernière catégorie : les places de marché locales, qui mettent en relation des producteurs locaux avec des acheteurs forment.
Dans un contexte de course à l’audience, la valorisation du data marketing et les services à valeur ajoutée deviennent des éléments indispensables pour s’imposer. Je m’explique. Aujourd’hui, un peu moins de 30% des TPE/PME proposent leurs produits sur les places de marché. Et une fois la crise passée, il va falloir fidéliser ces nouveaux vendeurs. C’est le sens de la multiplication des reporting auprès des commerçants pour démontrer l’intérêt de ce canal de vente. C’est également celui de l’accompagnement des marchands dans la création de catalogues ou la configuration de boutiques personnalisées. C’est encore celui de l’aide à la mise en place de dispositifs click & collect pour générer du trafic en magasins. Quant aux réseaux sociaux, ces nouveaux intermédiaires entre les marques et le consommateur, ils n’hésiteront pas à mettre à profit leur audience et leur connaissance fine des clients devenus de véritables pour devenir de véritables méta-marketplaces. Ce qui pourrait bien séduire les plateformes de taille moyenne, spécialisées dans la mode et la décoration. Mais question data marketing, Amazon reste indétrônable !
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