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Sondages après sondages, les Français déclarent leur attachement à leur centre-ville, centre-bourg mais aussi leurs préoccupations croissantes au sujet de l’environnement. Une aspiration en décalage total avec leurs comportements. La preuve par 3.


Déclin du commerce en centre-ville


Le choix du lieu de consommation pour démarrer. Selon le 8ème Baromètre du Centre-Ville et des Commerces réalisé au printemps 2023, 61% des sondés se disent attachés à leur centre-ville et 89% déclarent même que faire ses achats dans les commerces de centre-ville est un acte citoyen, un acte qui offre aussi l’avantage de limiter l’utilisation de l’automobile. Pourtant, Camaïeu, Kookaï, Gap, André, Pimkie ont tous baissé le rideau. La liste ne se limite pas aux marques nationales de prêt-à-porter, elle s’étend aussi à l’alimentaire, signe du nouveau décrochage du commerce de centre-ville. Cela peut se déceler dans la remontée rapide des défaillances dans le commerce, des défaillances sur le point de retrouver leurs niveaux de 2019. Il y a dans ce mouvement un effet rattrapage après l’arrêt des aides publiques consécutives à la crise de la Covid mais cela n’explique pas tout. L’accroissement de la sinistralité porte aussi la marque de l’assèchement de la consommation et de la montée des difficultés financières des magasins de centre-ville. Bref, les ménages sont prêts à faire quelques kilomètres de plus pour aller chasser les petits prix.


Baisse de la consommation de produits bio


Deuxième volet, les produits bios. Ils n’ont de cesse d’être plébiscités : plus de 8 Français sur 10 considèrent que l’agriculture biologique contribue à préserver l’environnement, 3 sur 4 que les produits bio sont meilleurs pour la santé, etc. À l’opposé, les consommateurs ont une assez mauvaise, voire une très mauvaise, image des industriels de l’agro-alimentaire. Pourtant, depuis 2021, la part du bio dans les produits de grande consommation diminue dans le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires. Elle est tombée en août dernier à moins de 4%, son plus faible niveau depuis 2018. Commencé avant le retour de l’inflation, le recul du bio s’est accéléré avec le durcissement de la contrainte budgétaire des ménages et les fermetures de magasins spécialisés se multiplient. Ironie de l’histoire, il y a un retour en force des produits alimentaires transformés d’abord parce que l’inflation les concernant est moins visible que sur les produits bruts. Les industriels jouent sur les recettes en intégrant des produits de gammes inférieures (le sucre est remplacé par du saccharose par exemple). Ils jouent ensuite avec la shrinkflation, procédé consistant à camoufler la hausse des prix en réduisant le grammage. Tout est fait pour que les tarifs affichés n’augmentent pas. Mais il y a une autre variable à intégrer dans l’équation : l’explosion du coût de l’énergie. Les ménages pour limiter la facture de gaz et d’électricité réduisent les temps de cuisson. Or, ils sont plus longs pour les produits bruts qu’il faut cuisiner que pour les produits industriels juste à réchauffer.


Prendre moins l’avion pour réduire l'empreinte carbone ?


Troisième preuve. Prendre l’avion seulement 4 fois dans sa vie pour limiter l’empreinte carbone du secteur aérien. L’idée avancée par Jean-Marc Jancovici fait son chemin. Selon un sondage CSA, 41% des Français interrogés en juillet dernier sont favorables à la proposition, un chiffre qui monte à 48% chez les 18-35 ans. Plus globalement, 64% des interrogés se disent prêts à diminuer leur usage de l’avion. Pendant ce temps-là, le secteur aérien poursuit. Le nombre de voyageurs transportés se rapproche de son niveau de 2019, année record. Le trafic international est le plus dynamique : Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie, Espagne sont les destinations les plus recherchées, ce sont aussi les moins chères pour passer ses vacances d’été.


La consommation responsable est une aspiration forte qui se heurte au principe de réalité, principalement celle du portefeuille. Il y a peut-être aussi une raison plus sournoise : le coût d’une consommation responsable est privé et les bénéfices sont distribués à tous. Finalement, personne n’a intérêt à en faire beaucoup.


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