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Aux États-Unis, première puissance économique mondiale et l'un des pays les plus riches de la planète, à la pointe des technologies médicales, le taux de mortalité infantile reste désespérément élevé et, humiliation, dépasse celui de la Russie. C'est un sujet d'étonnement mais aussi le marqueur du déclassement relatif de l'Amérique vis-à-vis des grands pays européens mais aussi des progrès faits en Russie en matière sanitaire et sociale. Les États-Unis sont aussi le révélateur de la difficulté à casser certains planchers de verre pour les pays développés.


Aucun progrès notable de la mortalité infantile


La tendance sur longue période y est, comme ailleurs, à une réduction du taux de décès des nourrissons avec l'amélioration des soins pré et postnataux mais aussi une sensibilisation accrue des parents en matière de nutrition, d'hygiène, de reconnaissance des signes de maladie nécessitant une intervention médicale rapide. Depuis une dizaine d'années cependant, l'amélioration est beaucoup plus laborieuse. Ce n'est pas un cas unique, tous les pays européens sont confrontés à ce même type de difficultés. Surprise, en France cela fait près de 20 ans qu'aucun progrès notable n'est plus enregistré sur ce front. Pire, le taux de mortalité infantile y a augmenté entre 2012 et 2018. Certes, plus le niveau est bas plus la marge de progression est réduite et les avancées difficiles à conquérir, mais l'explication est trop courte.


Trois séries de facteurs sont à l'œuvre :


1. la dégradation du système de santé et/ou la montée des inégalités d'accès aux soins de qualité prénatals et postnatals ;
2. l'augmentation de l'âge moyen des mères à l'accouchement et ses conséquences sur la probabilité de mettre au monde des prématurés qui ont un risque plus élevé de mortalité infantile ;
3. et plus spécifiquement pour les États-Unis, les problèmes d'obésité, de diabète et d'hypertension des femmes qui augmentent les risques de complications pendant la grossesse et à l'accouchement.


Espérance de vie : la Russie à contre-courant


L'analyse de l'espérance de vie renforce le diagnostic. Sur longue période, elle s'allonge grâce aux progrès dans la médecine, une meilleure nutrition et l'amélioration générale des conditions de vie. Mais les gains tendent à s'épuiser depuis 2010 en Europe mais plus encore aux États-Unis qui décrochent du wagon européen avec une longévité moyenne aujourd'hui nettement inférieure alors qu'elle était similaire au début des années 90.


La Russie est, elle, à contre-courant. Après avoir chuté après l'effondrement de l'Union Soviétique, l'espérance de vie y a vivement progressé jusqu'au début de la pandémie et l'écart vis-à-vis des États-Unis a été divisé par deux depuis 2000. Amélioration des conditions économiques, sociales, d'accès aux soins, programmes de santé publique en matière de lutte contre la consommation d'alcool, le tabagisme sont à l'œuvre. Autre tendance lourde : les inégalités d'espérance de vie entre femmes et hommes se réduisent quel que soit le pays. En cause, le rapprochement des modes de vie qu'il s'agisse des durées de travail, des types d'activité professionnelle, ainsi que des comportements à risque.


Impact de la pandémie sur l'espérance de vie


Enfin, il y a l'impact de la pandémie. Le Covid-19 a entraîné pendant deux ans un recul historique, hors période de guerre, de l'espérance de vie avec une explosion du nombre de décès aux âges les plus élevés. L'intensité du décrochage a fortement varié d'un pays à l'autre, la remontée qui l'a suivi tout autant. C'est même son symétrique parfait. En d'autres termes, malgré des gestions sanitaires à géométrie variable, la pandémie n'a pas eu d'impact sur la hiérarchie des espérances de vie.


Seul point de convergence, aucun des pays analysés n'est parvenu à relancer sa natalité : le nombre d'enfants par femme n'assure pas le renouvellement des générations. Le Vieux Continent porte de mieux en mieux son nom, mais il n'est pas le seul concerné. Les États-Unis, la Russie le sont aussi et avec la même intensité.


Mortalité infantile qui ne baisse plus, espérance de vie qui plafonne, natalité qui recule ne sont pas simplement depuis une vingtaine d'années la marque de l'épuisement du progrès médical ou du moindre désir d'enfants aux États-Unis comme en Europe, mais celui de la dégradation des conditions d'existence des classes populaires. Ce sont autant de témoins de la perte de confiance dans un État protecteur et expliquent la montée en puissance des forces antisystèmes.


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