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Chine : les fissures de la croissance se multiplient

Publié le lundi 4 octobre 2021 . 4 min. 32

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La Chine fait peur ! Le risque de faillite d’Evergrande, deuxième promoteur immobilier chinois, endetté à hauteur de 310 milliards de dollars, soit l’équivalent de 2,1% du PIB chinois, a fait resurgir la menace d’une crise financière systémique.


Le précédent Lehman Brothers reste en effet dans tous les esprits. Le gouvernement américain avait alors voulu faire un exemple en refusant d’intervenir pour sauver la banque d’investissement. La suite est connue, c’est la crise des subprimes qui débouchera sur une profonde récession mondiale. S’il apparaît clairement que les autorités chinoises veulent aussi faire un exemple, les errements du secteur immobilier ont fini par agacer le gouvernement, le scénario le plus probable demeure celui d’une restructuration de la dette du groupe sous l’égide du gouvernement.


L’économie chinoise s’essouffle


Cela ne clôt pas pour autant le sujet de la croissance en Chine et les inquiétudes qui l’entourent. L’image renvoyée par les PMI est bien celle d’une économie qui s’essouffle :


• Côté secteur manufacturier, la tendance est à la baisse depuis 6 mois et pour la première fois depuis février 2020 le plancher des 50 (c’est-à-dire le seuil séparant zone d’expansion et de contraction de l’activité) est cassé. L’épidémie faisait alors rage et de nombreuses usines étaient à l’arrêt. La configuration n’est donc pas du tout la même qu’à la sortie de la grande récession de 2008-2009. Non seulement le choc a été plus violent cette fois-ci, mais le redressement est plus laborieux et le soufflé est retombé plus vite.
• Cette même impression prévaut à la lecture du PMI non manufacturière. Certes, il a rebondi en septembre, mais c’est à la suite d’un mois d’août anormalement enfoncé en raison des restrictions sanitaires liées à la stratégie « zéro Covid » pour éviter la propagation du variant delta. Or, comme pour le secteur manufacturier la tendance est la baisse et comme pour le secteur manufacturier la sortie de crise est plus laborieuse cette fois-ci qu’en 2008-2009. En cause une demande domestique amorphe avec des ventes au détail qui plafonnent et des immatriculations automobiles qui ne parviennent toujours pas à retrouver leur moyenne de 2019 depuis le début de l’année, trahissant la méfiance des consommateurs.


Tour de vis réglementaire


À cela s’ajoutent deux autres points noirs :


• Le premier, c’est le tour de vis réglementaire dans le secteur privé, d’abord à l’encontre des entreprises de la Tech. Cela a commencé en novembre 2020 par la suspension de l’entrée en bourse d’Ant Group (filiale financière du groupe Alibaba). Mais ce sont aussi de lourdes amendes (2,8 milliards de dollars pour Alibaba par exemple) ou des rappels à l’ordre pour Didi, le « Uber Chinois » pour sa politique de gestion de données avant d’éventuelles sanctions. De surcroît, d’autres secteurs sont désormais dans la ligne de mire : l’immobilier, la publicité, la santé. Règles plus strictes de la concurrence, contrôle des données, des profits excessifs, refus de cotations à l’étranger, nomination d’administrateurs représentant l’État, déclaration sur la redistribution de richesse, l’intervention publique dans les affaires privées est montée de plusieurs crans. Avec cette conséquence : des turbulences sur les marchés actions. Et ce risque : celui de voir perdre en efficacité ces entreprises.
• Second point noir, la réduction progressive du soutien public à l’économie. La Chine est la seule grande économie à avoir normalisé sa politique économique de pandémie à la fois du côté du budget central et du côté des crédits.


Pékin plafonne désormais la production des secteurs


À ces ventes contraires s’ajoutent trois facteurs structurels qui pèsent sur la croissance à venir :


1. Le premier, le vieillissement démographique. La part de la population en âge de travailler (par convention les 15-64 ans) dans la population totale se réduit déjà et d’après les projections de l’OCDE la contraction en valeurs absolues du nombre de travailleurs, déjà perceptible, va s’accentuer dans les prochaines années.
2. Deuxième avatar, la modernisation des entreprises est avancée donc le filon du rattrapage de la productivité s’épuise.

3. Enfin, il y a le coût de la transition énergétique voulue par Pékin. Et pour cause, les émissions de CO2 de la Chine ont explosé et font de la Chine le numéro 1 en la matière devant les États-Unis et l’Europe. Les engagements pris par Xi Jinping aux Nations Unies en septembre 2020 (parvenir au pic des émissions carbonées du pays en 2030 et neutralité carbone en 2060) ont ouvert la voie à une révision des politiques énergétiques et contraint le gouvernement a décidé de plafonner cette année la production au sein des secteurs les plus gourmands en énergie.


Entre freins conjoncturels et blocages structurels, la Chine a définitivement fini de manger son pain blanc.


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