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Chute du baril : le contre-choc providentiel

Publié le lundi 8 décembre 2014 . 3 min. 41

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Cela fait maintenant six mois que le prix du pétrole dégringole : encore à 115 dollars le baril mi-juin, le cours du Brent est descendu par paliers jusqu’à casser le plancher des 70 fin novembre : c’est 45 dollars de moins, une chute de près de 40%. C’est donc un véritable contre-choc pétrolier qui s’est produit. Une baisse qui tombe à pic parce qu’au moment où la France se traîne et éprouve les pires difficultés à franchir 1% de croissance en rythme annualisé, la chute du pétrole vient bousculer les anticipations. Celle des entreprises d’abord grâce à des marges moins étranglées. Dans un pays où elles sont structurellement basses par rapport à ses voisins et tombées à un niveau plancher, c’est une bénédiction. Une bouffée d’oxygène salutaire, très profitable pour les sociétés des transports et les industriels. D’ailleurs, d’après les estimations de Coe-Rexecode, cela revient à alléger les coûts de 2 milliards d’euros pour l’ensemble de l’industrie (hors raffineries). C’est un montant supérieur à celui qu’elle percevra au titre du Crédit d'impôt pour l'emploi et la compétitivité (le Cice) sur 2014. Alors bien entendu, cette manne n’est pas uniformément répartie. Surtout, les clients veilleront à ce qu’une partie leur soit répercutée sous forme de baisses de prix. Mais globalement, l’étau de la trésorerie se desserre pour nombre d’entreprises. Pour les ménages, la chute du pétrole tombe également à pic. Elle allège mécaniquement la facture « essence et chauffage » : additionnés, les postes essence (un peu plus de 37 milliards d’euros), fioul (8,6) et autres produits liés comme les lubrifiants représentent une enveloppe de plus de 49 milliards d’euros. Alors bien sûr, il ne faut pas surestimer l’impact de la baisse du cours du brut sur des tarifs pour l’essentiel constitué de taxes. Mais, une baisse de 10% des prix en année pleine est une hypothèse à retenir. C’est par conséquent, un coup de pouce de près de 5 milliards d’euros pour les ménages. Au moment où le pouvoir d’achat est attaqué de tous les côtés, c’est évidement une nouvelle qui tombe à pic. Mieux encore : ce reflux des prix intervient au moment même où les ménages remplissent leur cuves. Et il ne s’agit là que des effets directs. Un exemple : le prix du gaz naturel est largement indexé sur le prix du pétrole. Ce qui vaut pour la France, vaut aussi pour l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne. Un effet multiplicateur se met donc en place en Europe. Au moment où le dollar remonte, où la BCE est offensive pour permettre à la zone euro de raccrocher la locomotive américaine, mais où les budgets publics restent corsetés, cela tombe à pic pour redémarrer le moteur de la demande domestique qui, en panne depuis des années, plombe les anticipations de croissance. Un coup de starter nécessaire au moment même où la BCE veut impulser une reprise du crédit aux entreprises pour faire sortir le PIB de ce tunnel où il reste coincé. Une baisse du pétrole qui tombe à pic aussi pour recentrer la stratégie allemande vers la zone euro maintenant que la Russie est au bord du précipice avec des recettes pétrolières en chute libre. Alors certes, les motifs de cette baisse intentionnelle des cours du pétrole de la part des États-Unis et de l’Arabie Saoudite, sont d’abord politiques, avec la Russie et l’Etat islamique en ligne de mire. Mais ce ne sera pas la première fois que la croissance occidentale fera son lit dans les désordres de l’histoire, comme le montre la chronique des précédents contre-chocs pétrolier.

 

Alexandre Mirlicourtois, Chute du baril : le contre-choc providentiel, une vidéo Xerfi Canal


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