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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

L'embellie de la consommation au dernier trimestre ne doit pas nous tromper. La reprise sera bien atypique, incomplète car « sans consommation et sans investissement logement » cette année. Regardons d'abord les enquêtes d'opinions. En très légère amélioration en janvier, la confiance des ménages demeure à des niveaux très inférieurs à ses niveaux de longue période : à 86, l'indicateur est à 14 points en dessous de sa moyenne de long terme. C'est considérable. Le détail de l'enquête montre que les fondamentaux de la dépense des ménages demeurent plombés et qu'il ne faut attendre aucune dynamique solide dans les mois qui viennent. En arrière-plan de cela, il y a d'abord une situation financière personnelle qui campe nettement en dessous de sa valeur « normale », et des perspectives futures fortement dégradées, en ligne avec le ralentissement des salaires et la hausse de la pression fiscale. Surtout les ménages qui semblaient vouloir puiser dans leur épargne pour amortir les évolutions défavorables du pouvoir d'achat, se ravisent : l'opportunité d'épargner, qui était repassée sous sa moyenne longue à l'automne, progresse à nouveau depuis deux mois maintenant. Un mouvement de précaution qui accompagne une inquiétude grandissante sur l'avenir, alors même que le chômage n'est pas complètement stabilisé. C'est donc un tableau très sombre que nous renvoie cette enquête. Un tableau très sombre qui ne cadre pas du tout avec les derniers chiffres sur la consommation publiés par l'INSEE. Malgré un petit accroc en décembre dernier, les dépenses des ménages en biens ont progressé de 0,8% au 4ème trimestre soit sur une cadence annuelle supérieure à 3%, malgré des dépenses énergétiques en baisse. C'est de loin la meilleure performance de l'année, le rythme le plus soutenu depuis le 3ème trimestre 2010. Il y a donc visiblement un hiatus entre le discours et les actes. Mais il faut aller dans le détail des chiffres pour séparer le bon grain de l'ivraie. Si les dépenses ont bien tenu c'est d'abord en raison du bon score réalisé dans l'automobile. (+2,2% sur le dernier trimestre) Un rebond spectaculaire en lien direct avec le durcissement de la fiscalité à venir sur le malus et le relèvement du taux de TVA qui ont précipité les achats avant le 1er janvier. Autant dire que le 1er trimestre 2014 est plombé. Cela vaut aussi pour l'équipement du logement. En hausse de 1,9% en fin d'année, l'impact TVA sur ces gros achats n'a pas été neutre compte tenu de l'importance des budgets engagés. Certaines dépenses ont donc été anticipées. Dans les services, l'entretien du logement est sur la même trajectoire. Autant de dépenses qui feront défaut sur les 3 premiers mois de l'année. Quant au sursaut du textile-cuir, +1,2%, tout s'est joué en novembre dernier avec le plongeon des températures. Et si la douceur de décembre n'a pas suffit à inverser la tendance, celle de janvier l'aura fait. Tous les moteurs qui ont fait la croissance de la fin 2013, s'éteignent les uns après les autres. Le contrecoup c'est maintenant. La consommation va malheureusement se remettre au diapason des enquêtes. Pour nous à Xerfi, le 1er trimestre est déjà joué. Il ne sera pas bon avec un recul anticipé de 0,1%. Ensuite, la consommation va se caler dans le sillage d'un pourvoir d'achat poussif. Cela ne permet pas d'espérer une consommation en hausse de plus de 0,5% cette année.

Alexandre Mirlicourtois, Consommation : le contrecoup, une vidéo Xerfi Canal


Publié le jeudi 06 février 2014 . 3 min. 53

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