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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

2016 sera l’année d’une double confirmation pour l’économie mondiale. Confirmation, d’abord du basculement géographique de la croissance avec d’un côté la consolidation de la reprise des pays avancés qui devrait s’établir à 2% environ, contre à peine plus de 1% en moyenne entre 2010 et 2014. Les facteurs de soutien seront toujours bien là : prix du pétrole et des matières premières en repli prolongé, taux d’intérêt au plancher, politiques budgétaires moins restrictives en Europe. Avec, en miroir, une nette décélération des pays émergents dont la croissance passerait de près de 5 à 2,4% seulement en 2016. Le chiffre peut surprendre par sa faiblesse mais il intègre à la fois la croissance « réelle » de la Chine, bien plus basse depuis 2014 que l’affichage « officiel ». Mais ce chiffre porte surtout la marque de la conjugaison de 3 grosses difficultés : la baisse des prix des matières premières, d’abord, qui les pénalise directement en tant que producteurs ou indirectement en tant qu’exportateurs ; l’instabilité provoquée par la sortie du QE des Etats-Unis, ensuite, même pilotée avec une grande prudence ; Les conséquences du hard-landing chinois, enfin, sur ses voisins directs et ses principaux fournisseurs. Et cette opposition de phase entre pays avancés et émergents aboutit in fine à un jeu à somme nulle, ancrant la croissance mondiale autour de 2%.

 

La logique de recentrage des multinationales sur les pays développés, qui sous-tend ce mouvement de bascule, n’a en effet pas le pouvoir amplificateur que l’on pourrait espérer sur la croissance occidentale. Car derrière ce recentrage se cache aussi des restructurations musclées et des consolidations au détriment de la croissance organique, limitant la portée de la bascule des capitaux du Nord vers le Sud. Par région, le diagnostic s’affine un peu. Parmi les émergents, l’Amérique du Sud inquiète le plus car elle est la plus directement impactée par la déroute des matières premières. Réduction des volumes exportés, prix en baisse, c’est la double peine. Et le coup est d’autant plus rude que les années de vaches grasses n’ont pas été mises à profit pour diversifier les activités ou pour se constituer des fonds souverains susceptibles de lisser les à-coups.

 

Au contraire, les symptômes de la maladie hollandaise sont flagrants, avec à la clé une primarisation des économies. Et, compte tenu de la volatilité des capitaux étrangers, l’hypothèse d’une crise de financement n’est pas à exclure. Le Brésil (mais l’Argentine aussi) sont symptomatiques de ces évolutions, avec pour le Brésil un PIB à nouveau en baisse en 2016. La Russie, pour des raisons assez proches, son hyper-dépendance aux cours des hydrocarbures, aux conséquences aggravées par les sanctions internationales, sera elle aussi à nouveau en recul en 2016. La position de l’Asie émergente est en revanche plus mitigée car la baisse des cours des matières premières profite pleinement à certaines grandes économies régionales comme l’Inde.

 

En revanche, ce qui freine, c’est leur proximité géographique et leur intégration commerciale de plus en plus poussée avec la Chine. De leur côté, les PECO, profitant à plein de la reprise dans la zone euro, pourraient évoluer à contrecourant de autres pays émergents. Et dans ce scénario, une fois n’est pas coutume, c’est la zone euro, qui devient le pivot de la croissance mondiale. Car c’est la seule à disposer d’un potentiel d’accélération. En rattrapage, la performance eurolandaise va monter d’un cran pour se rapprocher de celle du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Une Europe, pivot, qui devra aussi, par ses choix politiques prendre conscience de sa responsabilité, car de la solidité de sa reprise dépend aussi la capacité du reste du monde à surmonter ses problèmes.

 

Alexandre Mirlicourtois, Croissance mondiale 2016 : rebasculement amplifié, une vidéo Xerfi Canal TV


Publié le mercredi 2 décembre 2015 . 4 min. 05

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