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La stratégie d'accumulation de réserves en devises menée par les pays émergents à la sortie de leur dernière grande crise a largement été bénéfique aux pays occidentaux. Mais, revers de la médaille, à leur prochaine panne, il faut s'attendre à un retour de bâton.


Politique de réserves de change: une réponse à la crise de 1997


Pour comprendre quelle mécanique s'est mise en place, il est nécessaire de rembobiner le film. La première séquence se déroule en Thaïlande au printemps 1997 après l'éclatement de la bulle immobilière. La défiance s'installe, le baht alors ancré au dollar décroche et la banque centrale thaïlandaise épuise très vite ses faibles réserves de change à le soutenir. Elle se résout à laisser flotter la monnaie qui s'effondre. Par effet de contagion, les devises asiatiques dévissent à leur tour. Les capitaux fuient la zone entraînant une crise massive de liquidité. Appelé à la rescousse, le FMI impose des mesures d'austérité sévères qui aggravent la situation. La région, jusqu'alors en pleine expansion, tombe en récession, des dizaines de banques sont emportées.


Et c'est bien pour éviter une répétition de ce scénario que les pays asiatiques (mais aussi d'Amérique latine) se lancent dans une vaste politique mercantile. L'objectif : dégager les plus gros excédents commerciaux possibles afin de se constituer des montagnes de réserves de change, un bouclier contre une nouvelle crise de la balance des paiements. Elles se compteront très vite en milliers de milliards de dollars investis dans des actifs sûrs et liquides aux États-Unis, mais aussi en Europe ou au Japon. Ces afflux de liquidité, leurs répercussions à la baisse sur les taux longs, porteront l'essor de la nouvelle économie en Occident ; elles seront aussi à l'origine de la création de la bulle Internet.


Si les économies émergentes arrêtent d’acheter la dette occidentale…


Il faudra du temps aux bourses pour effacer la crise des dot-com, mais la croissance revient très vite dans les pays avancés toujours facilitée par le recyclage des excédents des émergents. Or, c'est justement aujourd'hui le maillon faible de l'économie et de la finance mondiale : que les émergents cessent d'acheter la dette des Occidentaux, voire se délestent d'une partie de leur trésor de guerre pour répondre à leurs propres défis économiques. Cela entraînera un assèchement des liquidités, notamment sur les marchés de dette souveraine, et donc une brutale remontée des taux longs des deux côtés de l'Atlantique. Pour les gouvernements, ça signifie une charge du service de la dette encore plus lourde, des marges de manœuvre encore plus réduites et à terme l'impératif de devoir renouer avec des politiques drastiques d'austérité.


Pour les ménages et les entreprises, le coût du crédit deviendrait étouffant. Mais ce n'est pas tout. Les bilans bancaires sont remplis de titres obligataires anciens qui perdent de la valeur quand les taux remontent. Si les plus grands établissements financiers peuvent se refinancer sans problème et conserver ces titres jusqu'à échéance, d'autres, en besoin de liquidité, pourraient se retrouver contraints de les vendre à perte, accentuant encore plus la baisse des obligations. La série de faillites de banques régionales américaines début 2023 donne un avant-goût du choc qui pourrait survenir. Toutes traversaient la même épreuve : l'impératif de vendre en urgence leurs bons du Trésor dépréciés, tandis que le coût de leur refinancement flambait.


La Chine est à surveiller


Ce qui est vrai pour les banques l'est tout autant pour les assurances et les fonds de pensions. Dans ce contexte, la Chine est à surveiller. Empêtrée dans une situation économique difficile, son exposition aux risques de défaut des État émergents et en développement doit inquiéter. Devenue leur premier créancier, elle est prise au piège des centaines de milliards de dollars de crédits accordés aux pays pauvres disposant d'importantes ressources en matières premières et agricoles ainsi qu'à ceux situés le long de la nouvelle route de la soie. Certains ont déjà fait défaut : Tchad, Ghana, Zambie, Éthiopie. D'autres sont dans une situation compliquée : Namibie, Kenya, Égypte mais aussi Pakistan, Sri Lanka, Argentine. Si d'aventure la Chine devenait trop affaiblie, alors la perception du risque associée à l'ensemble des pays asiatiques serait affectée. Mais cette fois-ci, ils ont les moyens de répondre en liquidant une partie de leurs réserves pour défendre leur monnaie. Les pays occidentaux n'en sortiraient pas indemnes cette fois-ci.


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