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Emplois et salaires : les cadres vont déchanter en 2024

Publié le mardi 21 novembre 2023 . 4 min. 09

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Avec le retournement du marché du travail, les cadres ne sont plus les maîtres du jeu. Leurs prétentions salariales devront l’intégrer. La détérioration générale du climat de l'emploi, couplée à la multiplication des destructions de postes liées à la flambée des défaillances, marque ce renversement de tendance.


Fin de l'ère post-covid


Finalement, avec des pertes nettes d'emplois dans le secteur privé, le 3ème trimestre a marqué la fin de deux années euphoriques post-Covid. La remontée du taux de chômage est enclenchée et les cadres n’échapperont pas à cette nouvelle donne. Deux indicateurs vont dans ce sens. Côté volumétrie, le nombre d’offres d’emploi publiées sur le site de l’Apec a reculé de 13% au 3ème trimestre par rapport à la même période de 2022 et est passé sous son niveau de 2021. Exceptée la santé et l’action sociale, toutes les familles de métiers sont concernées, y compris les plus recruteuses comme la fonction « informatique » ou « commercial-marketing ». Pour les métiers des « ressources humaines », son reflux exprime le tassement général des besoins des entreprises en compétences « cadres ».


Les prochains mois iront dans le même sens. La part des entreprises projetant de recruter au moins un cadre au cours des 3 prochains mois diminue et seulement 8 % envisagent de diffuser au moins une offre d’emploi avant la fin de l’année. Ce tarissement des offres survient au moment où la réforme des retraites va contraindre les collaborateurs à rester plus longtemps en poste. Bref, les opportunités de mobilité externe comme interne vont se réduire. Or, il s’agit de la voie royale pour être augmenté : 74% des cadres ayant changé d’entreprise sans connaître de périodes de chômage ont connu une progression salariale en 2022, 72% de ceux promus en interne, contre seulement 55% pour ceux qui n’ont pas bougé.


Primes « Macron » moins intéressantes


Après une année de transition en 2023, 2024 s’annonce beaucoup moins favorable sur ce terrain-là. La mécanique même de la formation des rémunérations des cadres devient un handicap. D’abord, pour beaucoup, une part conséquente de leur rémunération est variable : prime sur objectif, commission sur le chiffre d’affaires, etc. Or, les perspectives de hausse sur cette partie s’assombrissent avec la dégradation de la conjoncture tout comme celle liée au résultat de l’entreprise.


Ensuite, le pouvoir d’achat du salaire des cadres a particulièrement été attaqué par l’inflation. L’accélération des prix en 2022 a en effet déformé l’échelle salariale. En euros constants, seuls les salaires en bas de la distribution se sont presque maintenus en raison de la revalorisation du SMIC à hauteur de la hausse des prix. Les autres ont baissé, et de plus en plus fortement que l’on s’élève dans la distribution. En cause, le profil de progression des cotisations sociales qui rend particulièrement onéreux les revalorisations des hauts salaires.


Pour contourner ce problème, les employeurs ont notamment joué sur les primes « Macron », totalement défiscalisées et exonérées de cotisations sociales : un nombre croissant de cadres en bénéficient et le montant moyen versé s’est envolé entre 2021 et 2022. Or, de par leur nature, ces primes n’ont pas vocation à être pérennes. Déjà, leurs avantages vont être rognés à partir du 1er janvier 2024, à quoi s’ajoute la fin de leur exonération d’impôt sur le revenu. Autrement dit, pour un même effort de l’employeur, le salarié touchera beaucoup moins.


Enfin, les cadres ont plus qu’habituellement bénéficié de revalorisations collectives avec le retour d’une inflation forte. Cette parenthèse va maintenant se refermer. La pression est donc mise tous azimuts sur les rémunérations des cadres. Il y avait jusqu’à maintenant des poches de résistance, notamment les services à forte valeur ajoutée (activités informatiques, juridiques et comptables, banque assurance, etc.) là où se concentre beaucoup d’emplois cadres. Mais là aussi, les perspectives d’activité, de créations de postes se dégradent rapidement.


Assèchement des offres d’emplois, mobilité réduite, pression sur les salaires, partie variable comprimée, primes « Macron » moins intéressantes : les cadres risquent de déchanter en 2024.


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