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Espagne 2014 – 2015 : la compétitivité au prix fort

Publié le mardi 8 octobre 2013 . 3 min. 52

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

Le retour fulgurant des excédents courants résume à lui seul le regain de forme de l'économie espagnole. Parti d'un déficit abyssal de 105 milliards, l'Espagne est aujourd'hui excédentaire de 5 milliards d'euros environ. Alors bien sûr, l'étranglement des importations encore inférieures de 15% à leur pic a facilité ce retour. Mais le retour des excédents consacre bien plus le boum des exportations. Des exportations records qui se sont envolées de près de 21% depuis leur dernier point haut. Une offensive imposée par une conjoncture nationale détestable qui a poussé les entreprises espagnoles à chasser en dehors de leurs frontières, notamment en Amérique Latine, pour trouver des relais de croissance. Ce retour gagnant n'aurait pu se faire sans une compétitivité retrouvée. Et si la modération salariale est passée par là, ce sont bien les destructions massives d'emplois qui sont au cœur du redressement de la productivité du travail. Et il faut insister : l'ampleur et la vitesse d'ajustement du marché du travail font de l'Espagne un cas unique en Europe. En cause, l'hypertrophie de l'intérim : 1 espagnol sur 3 était intérimaire avant la crise contre une moyenne de 14,2% en Europe. Des emplois, par nature, précaires donc facilement ajustables : entre le pic de la série et le creux intervenu au 2ème trimestre 2013, ce sont 2,6 millions d'intérimaires qui ont disparu. En d'autres termes 85% de l'ajustement total a porté sur le tiers de la population. Et cela se fait en temps réel comme le montre l'évolution comparée du rythme annuel d'évolution du travail intérimaire et celui du PIB. Un marché du travail flexible, une main d'œuvre qualifiée et des salaires comprimés, l'Espagne est redevenue une plate-forme de production très compétitive capable d'attirer les investisseurs étrangers. Et ce n'est pas un hasard si Renault a lancé un programme d'investissement supplémentaire sur son site de Valladolid, si Nissan va renforcer son site de production à Barcelone et enfin si Ford a délocalisé la production de certains modèles de la Belgique vers l'Espagne. De quoi revigorer une industrie qui génère 300 000 emplois directs et près de 2 millions d'emplois indirects selon les informations d'Ubifrance. Car on l'oublie un peu trop souvent de ce côté-ci des Pyrénées, l'Espagne ce n'est pas uniquement des productions agricoles et des touristes. C'est aussi une industrie aéronautique, la 5e européenne, une présence dans la pharmacie, les biotechnologies où évoluent plus de 3 000 entreprises. Parmi les autres bonnes nouvelles, l'apurement de la bulle immobilière qui n'est certainement plus très loin, comme le montre la stabilisation des prix dans l'ancien au 2e trimestre. Cela mettrait ainsi un terme à une chute quasiment ininterrompue de 22 trimestres et un effondrement historique des prix de 43%. Et comme Bruxelles et la BCE ont aussi mis de l'eau dans leur vin et accordé un délai supplémentaire pour atteindre la cible de 3% de déficit, c'est une bouffée d'oxygène qui lâche la bride à la croissance au lieu de l'étouffer. Alors certes, l'économie espagnole doit encore faire face à des défis importants dont l'assainissement de son secteur bancaire et le rétablissement de ses comptes publics. Mais l'activité s'inscrit désormais sur une trajectoire positive et la sortie de crise est imminente. De quoi être optimiste pour 2014 et encore plus en 2015 avec un PIB attendue en hausse de 1,6% selon notre scénario. L'Espagne, c'est un rétablissement spectaculaire de la compétitivité. Mais un retour à la croissance qui se paie socialement au prix fort.      

Alexandre Mirlicourtois, Espagne 2014 – 2015 : la compétitivité au prix fort, une vidéo Xerfi Canal


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