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Espagne-France : la rivalité économique

Publié le mardi 10 mars 2015 . 3 min. 58

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

La reprise en Espagne est évidemment une très bonne nouvelle. Un retour de la croissance obtenue grâce à une compétitivité coût retrouvée, au redressement de la productivité et de la profitabilité des entreprises. Un retour gagnant dont le principal moteur a été celui des exports comme le montre l’analyse sur moyenne période des comptes nationaux : entre 2007 et 2014, le PIB espagnol a reculé de 5%. Cette chute est le résultat de deux forces opposées : l’effondrement de la demande domestique. Elle a coûté 16 points à la croissance, compensée en partie par la contribution fortement positive du commerce extérieur (+11 points). La question devient alors la suivante : le rebond espagnol ne se fait-il pas au détriment de ses voisins immédiats dont la France, surtout la France qui a un niveau de gamme de production industrielle assez proche? La réponse va se faire en deux temps. Le premier c’est celui du constat brut, voir brutal : de 2000 à 2007, la France a dégagé 8 milliards d’euros d’excédents sur l’Espagne en moyenne par an. Après la récession et jusqu’à 2014, le solde tombe à 460 millions d’euros annuels ; il est divisé par 17. Le manque à gagner est facile à calculer : c’est 53 milliards d’euros en moins sur les 7 dernières années, 53 milliards c’est l’équivalent de notre déficit extérieur total en 2014. Pour les entreprises françaises, la crise espagnole a été la double peine : baisse de plus de 12% des exports vers un marché dévasté par la récession.  Et en retour, la concurrence acharnée des industriels espagnols à la recherche désespérée de débouchés et des importations en hausse de près de 13%. Pour certaines filières, c’est catastrophique. C’est le cas des industries agro-alimentaires où le déficit avec l’Espagne devient abyssal pour la métallurgie aussi. Et encore il ne s’agit là que des échanges directs entre les deux pays qui n’intègrent pas les pertes de marchés des industriels français ailleurs en Europe ou dans le monde face aux entreprises espagnoles. C’est aussi la concurrence des entrepreneurs du BTP ibériques dans le Sud-ouest qui ont remporté des marchés publics. C’est aussi le choix de localisations de sites industriels ou de l’extension de leur capacité. Et c’est un fait la filière automobile espagnole est en plein renouveau : dans une Europe sur capacitaire où il n’y a pas de la place pour tout le monde, force est de constater que ce qui est gagné par les uns est perdu par les autres.  Le constat est sans nuance, une partie du redressement espagnol est pris sur la France. Il faut néanmoins passer à la seconde étape et regarder de plus près la séquence de la reprise espagnole. C’est une reprise par l’offre qui doit enclencher sur un nouveau cycle d’investissement, des créations d’emplois et in fine une relance de la consommation intérieure avec en bout de course une demande adressée à la France en hausse. Et c’est bien ce qui s’esquisse depuis plusieurs mois déjà. En faisant un arrêt sur image sur la seule année 2014, la photo renvoyée n’est plus la même, la hausse du PIB de 1,4% a été rendu possible grâce à l’apport positif de la demande domestique alors que le commerce extérieur a ôté près de 1 point à la croissance. Et la France en profite. Comme le montre le redressement récent de nos exportations face à des importations en perte de vitesse. Et le solde commercial redevient même positif en fin de période.  Des filières comme celle du bois-papier, du textile, des produits informatiques électroniques et optiques en profitent pleinement. Nos prévisions de croissance pour l’Espagne sont en hausse avec 2,4% attendu cette année. Et comme en 2014, la demande domestique fera la course en tête. Et ça, c’est bon pour la France.

 

 

Alexandre Mirlicourtois, Espagne-France : la rivalité économique, une vidéo Xerfi Canal TV      


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