Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Europe du Sud : le piège se referme

Publié le jeudi 3 juillet 2014 . 4 min. 17

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la prévision et de la conjoncture de Xerfi

 

L’Europe du Sud va mieux. Le juge en la matière c’est le PIB et après la reprise avortée de 2011-2012, il semble bien qu’une nouvelle phase ascendante soit enclenchée. Les indicateurs de confiance de l’OCDE ont également meilleure figure. Dans l’industrie manufacturière ils sont passés au-dessus de leur niveau jugé normal laissant présager la poursuite du mouvement à court terme. Du côté des marchés financiers, la confiance est aussi revenue comme le montre le reflux du superspread (qui est somme des différentiels de taux d’intérêt des pays du Sud par rapport à la dette publique allemande à 10 ans). Son niveau traduit bien l’apaisement des craintes sur la stabilité financière de la zone euro et l’aplatissement relatif des taux périphériques. Pourtant, de nombreux doutes subsistent encore sur la capacité de ces pays à tourner définitivement la page d’une crise à répétition. En fait trois sources d’inquiétudes majeures persistent. Il y a d’abord l’écrémage des capacités industrielles. On peut en prendre la mesure en comparant le niveau de la production manufacturière aujourd’hui, à son pic d’avant crise et en corrigeant cette mesure par le taux d’utilisation des capacités. Toute baisse de production ne se solde pas en effet par une destruction de capacité mais par une moindre intensité d’utilisation des hommes et des machines. On voit alors que le jeu de massacre a été considérable dans le sud de l’Europe. Autre importante source de préoccupations : l'exode des cerveaux. Plus de la moitié des jeunes Espagnols et Grecs sont au chômage, 43% des jeunes Italiens et encore 36% des Portugais. Pas étonnant donc que ceux qui disposent des compétences très demandées cherchent du travail dans des pays plus dynamiques comme le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Autriche ou les Pays-Bas. Là aussi cela vient mordre sur le potentiel de rebond des pays d’’Europe du sud. Troisième source d’inquiétudes. Les fondements même de la reprise. La contribution du commerce extérieur a été l’élément central de la relance. Le solde extérieur de l’Europe du Sud, archi-déficitaire avant la grande récession de 2008-2009 s’approche désormais de l’équilibre. Un tour de force rendu possible 1- par l’étranglement des importations : les imports étaient en avril dernier inférieures de 12% à leur dernier pic. Mais la logique arrive à bout et leur baisse se heurte désormais à un plancher incompressible sans un nouveau plongeon des demandes intérieures synonymes de nouvelles purges fiscales, socialement insoutenables. 2ème facteur du rétablissement des comptes extérieurs, la remontée des exportations. En hausse de 12% par rapport à leur dernier point haut, elles témoignent d’une compétitivité retrouvée grâce à la modération salariale et une productivité record. Mais une productivité obtenue par le bas, par une purge massive sur l'emploi. Autrement dit par un écrémage de l'offre et non par une vraie relance de l'offre. Et le piège se referme. En interne le marché est un champ de ruine. A l’extérieur, difficile d’aller plus loin sans s’enfoncer encore plus dans une logique d’écrasement de coûts donc de déflation et d’une nouvelle compression de la demande domestique. Sans compter que le principal marché du Sud, la France, est entré à son tour dans une logique de consolidation et ne stabilise plus leurs débouchés comme par le passé. La France c’est plus de 12% des exportations du Sud et près de 30% de leurs débouchés au sein de la zone euro. Le sud doit maintenant compter sur des moteurs autonomes de reprise et cette partie-là est loin d’être gagnée.

 

Alexandre Mirlicourtois, Europe du Sud : le piège se referme, une vidéo Xerfi Canal


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :