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Ensemble, les États-Unis et le Canada n'ont jamais produit autant de pétrole et de gaz ; ensemble, ils ont produit en 2023 davantage que n'importe quelle autre région du monde, Moyen-Orient compris. Au cœur de cette performance, un alignement exceptionnel de planètes : un contexte conjoncturel plutôt favorable ; la mise en place par l’OPEP et ses alliés de quotas de production ; la poursuite du développement de l’exploitation de pétrole et gaz non-conventionnels et enfin l’éviction partielle de la Russie du marché européen du gaz. Malgré une croissance mondiale modérée, la consommation d’hydrocarbures a atteint un sommet en 2023 avec des prévisions pour 2024 encore plus élevées. Dans ce contexte de hausse de la demande, l’OPEP + a pourtant choisi la poursuite de sa politique de quotas commencée en 2020.


La stratégie de l'OPEP et la réaction des autres producteurs


La tentation est, en effet, trop forte pour les producteurs de faire tourner leurs puits à plein régime pour bénéficier de cet appel d'air après les années Covid. L'objectif est donc d'éviter que le monde soit noyé sous l'or noir, afin de maintenir les cours du brut les plus élevés possible. Tout part de ce principe : puisque l'élasticité de la demande mondiale de pétrole au prix du pétrole est faible, la réduction de la production est une stratégie efficace. Autrement dit, ce n'est pas parce que le cours du baril va gagner 10 à 15 dollars que la demande va brutalement s'affaisser. Ce qui est perdu sur les volumes est plus que compensé par la hausse des prix. Finalement, les recettes pétrolières augmentent pour le plus grand bénéfice des pays exportateurs. CQFD !
Sur le papier c'est parfait, mais encore faut-il tenir compte de la réaction des pays qui ne font pas partie du cartel. Une séquence, mal anticipée, s'est mise en place. Premier acte : l'OPEP + contingente sa production. Cette dernière n'a d'ailleurs dans les faits toujours pas retrouvé son niveau de 2019 et devrait même s'en écarter un peu plus cette année. Le déroulé des deuxième et troisième actes s'entremêle. Comme attendu, le cours du pétrole s'élève, mais finalement très peu sauf en 2022. Perturbée par les répercussions du conflit ukrainien, c'est une année hors norme.


Si la hausse des cours n'a pas été celle escomptée par rapport à l'effort fourni par les pays membres de l'Organisation pour limiter leur offre, c'est que d'autres ont déversé la leur sur le marché. La hausse des prix s'est en effet très vite révélée suffisante pour rendre plus profitable l'exploitation de pétrole de schiste aux États-Unis, de pétrole des sables bitumeux au Canada, d'autant que les techniques d'extraction s'améliorent. En d'autres termes, ces deux pays ont profité de la hausse du prix du brut, provoquée par la réduction de l'offre des pays de l'OPEP, pour accroître la leur. Le Brésil fait aussi partie du lot.


L'Europe se tourne vers le GNL américain


La volonté affirmée de l'OPEP de poursuivre sa stratégie, le revirement de Joe Biden sur l'exploitation des pétroles et gaz de schiste ne laissent pas entrevoir autre chose qu'une répétition de ce schéma en 2024. Sur le marché du gaz naturel, ce sont une nouvelle fois les États-Unis qui cassent la baraque. La volonté de l'Europe de se passer du gaz russe a eu un impact plus rude pour le pays que l'embargo mis sur le pétrole, le mode de transport du gaz ne permettant pas de modifier aussi facilement la destination des échanges.


De son côté, pour l'Europe, trouver des sources d'approvisionnements alternatives a mis un coup de projecteurs sur le gaz naturel liquéfié. Or, selon les données publiées par l'organisation internationale Cedigaz, les États-Unis ont été le premier exportateur mondial de GNL au premier semestre 2023 et la moitié des expéditions ont pris la direction de l'Europe. L'Amérique couvre déjà près de 50% de la demande européenne de GNL, part qui devrait s'accroître dans le futur. 1- parce que les projets de nouveaux terminaux d'importations de GNL se multiplient en Europe. 2- Malgré le holà mis par le Président américain, la capacité d'exportation des États-Unis devrait passer de 328 millions de mètres cubes par jour aujourd'hui à 1,35 milliard demain.


États-Unis et Canada raflent la mise sur le marché des hydrocarbures et s'affirment de plus en plus comme des producteurs incontournables que l'OPEP ne peut plus ignorer dans l'établissement de sa stratégie au risque sinon de voir sa position de marché se déliter.



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