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JO : l’envers du décor économique

Publié le mardi 23 janvier 2024 . 4 min. 47

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Les Jeux Olympiques sont la fête du sport. Ils ne sont pas accueillis pour doper l’économie du pays hôte et c’est tant mieux car il y a des perdants dans l’affaire, plus qu’on ne le croit. Souvent mis en avant, l’impact positif sur le tourisme local se discute d’autant plus que les JO de Paris se dérouleront en pleine saison touristique. En cause, l’effet d’éviction. Certains visiteurs étrangers ou nationaux peuvent ne pas venir justement à cause de l’événement de craintes de payer beaucoup plus cher les services (hébergement, restauration, transports), de voyager dans des conditions dégradées avec des réseaux sur-fréquentés, de voir leur sécurité menacée avec le risque d’attentats, notamment à Paris.


Explosion des coûts hôteliers et impact sur le tourisme


Et en effet, d’après les éléments déjà relevés par l'Office du Tourisme et des Congrès de Paris, le prix moyen pour une nuit d'hôtels pendant la période des JO a explosé de 314% par rapport à 2023 et plus encore pour le milieu de gamme où se concentre l’essentiel de l’offre hôtelière parisienne. Les locations saisonnières sont sur la même tendance. De quoi décourager la clientèle qui subira en plus une multiplication par deux environ des tarifs des transports en commun. Les touristes intéressés par les Jeux Olympiques ont par ailleurs des pratiques spécifiques. Un spectateur qui passe la majeure partie de sa journée au stade n’est pas un touriste qui visite. Il faut donc s’attendre à une chute spectaculaire de la fréquentation des musées, des monuments historiques avec des conséquences en cascade sur les commerces attenants.


Pour peu que les Parisiens fuient la capitale, ce sont alors les cinémas, les théâtres, les salles de spectacles et les commerces locaux qui en feront les frais, d’autant plus s’ils sont situés en zones de circulation restreinte, voire interdite. Le syndicat national du spectacle musical et de variétés estime que les JO occasionneront 150 millions d’euros de pertes. Ces inquiétudes touristiques débordent en outre le strict cadre parisien. La capitale c’est un peu le produit d’appel de la destination France. Plutôt que rayer cette incontournable d’un voyage dans l’Hexagone, les touristes étrangers différeront leur venue et choisiront une autre destination pour cette année, ce qui aura des effets sur l’ensemble du territoire.


Le BTP et le transport fluvial à la peine en région parisienne


Plusieurs professions vont aussi être directement entravées dans leur activité durant les JO. Il s’agit pour l’essentiel du BTP. L’objectif des organisateurs des jeux est de donner la plus belle image de Paris et de libérer le plus d’espace possible. Les chantiers sur la voirie et les réseaux seront donc suspendus de mars à octobre environ dans la capitale. La mise en place d’échafaudage sera aussi restreinte ce qui impactera la construction neuve mais aussi les travaux de ravalement et de couverture. Il ne s’agit pas d’une perte sèche car certains chantiers ont pu être anticipés et engagés en 2023. Mais leurs suspensions auront mécaniquement un impact, économique et social avec la gestion des effectifs en inactivité. La Fédération nationale des travaux publics estime entre 0,8 et 1,2 milliard d’euros le manque à gagner. L’arrêt total ou partiel du fret fluvial à la saison des moissons pose un autre problème.


De mi-juillet à début septembre, 500 à 600 000 tonnes de céréales transitent par la Seine pour rejoindre Rouen et Le Havre avant d’être exportées. Engorgement des silos en amont de Paris, clients non desservis, c’est un couac qui pourrait se chiffrer à un demi-milliard d’euros selon Intercéréales si aucune solution n’est trouvée.


Une période à haut risque pour l’évènementiel


Puis il y a des effets plus diffus. Le premier concerne les entreprises d’Île-de-France. Les conditions de déplacement seront « hardcore », a prévenu le ministre des Transports. La modulation des congés, le télétravail sont les deux éléments de réponse des employeurs pour assurer la continuité de l’activité mais cela aura des conséquences sur la productivité d’ensemble. Puis enfin, il y a la double concurrence faite par les JO aux festivals ou autres événements se déroulant l’été. Concurrence pour les ressources, notamment en termes de sécurité. Concurrence médiatique aussi, ce qui aura un impact sur la fréquentation. Certains ont préféré annuler, changer de date (au risque d’embouteiller le marché aux dates qui entourent les Jeux), ou de réduire la programmation. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas bon pour la billetterie.


Les JO ne feront pas le bonheur des rues parisiennes ou d’ailleurs, ce ne sont pas les bouquinistes des quais de Seine qui diront le contraire.


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