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L’Algérie raflera la troisième place des économies africaines cette année à la faveur du déclin nigérien, certes, mais plus encore à celle de l’efficacité de son économie depuis la fin de la crise de la Covid. Comme souvent avec l’Algérie, il faut faire un détour du côté de son secteur pétrogazier pour prendre le pouls l’économie. Grand gagnant de la crise énergétique, le pays a su profiter depuis du maintien à haut niveau des cours des hydrocarbures et de la réorientation géographique des approvisionnements en gaz de l’Europe. Et pour cause, l’Algérie est un acteur incontournable du marché. Dixième producteur mondial de gaz naturel, le pays est surtout le 1er exportateur de gaz naturel liquéfié d’Afrique et se place dans le top 10 mondial.


Avec le pétrole, il s’agit bien entendu de l’un des piliers de l’économie. Les hydrocarbures c’est très directement plus de 20% du PIB, environ 60% des rentrées fiscales et plus de 80% des exportations en valeurs. Il suffit de comparer deux courbes pour prendre la pleine mesure de la dépendance d’un système principalement construit sur la performance du secteur pétrogazier : la première c’est celle du cours du Brent, la seconde celle du PIB en valeur. Des prix élevés du pétrole c’est l’assurance d’une accélération de la croissance, des comptes courants excédentaires, des finances publiques assainies et des réserves de change qui enflent.


Et c’est bien le cas, les excédents courants ont fait leur grand retour l’année dernière pour la première fois depuis 2013 et à 85 milliards de dollars fin 2023, les réserves de change ont de nouveau progressé. L’horizon est dégagé et les prévisions de croissance pour cette année comme 2025 sont prometteuses, en partie grâce au virage stratégique pris pour revitaliser l’ensemble du tissu économique en recyclant les recettes pétrolières et/ou en sollicitant les investisseurs étrangers.


C’est dans ce contexte qu’il faut replacer la suppression de la règle « 51/49 » qui imposait la participation majoritaire algérienne à toutes les nouvelles entreprises, un frein évident aux IDE. Les efforts de développement concernent les 3 grands secteurs de production. Le secteur primaire. Dans les hydrocarbures c’est un plan d'investissement de plus de 50 milliards de dollars prévus entre 2024 et 2028. C’est aussi la volonté de mieux exploiter un sous-sol riche pour soutenir la réindustrialisation du pays. Minerais de fer, zinc, plomb reçoivent ainsi d’importants investissements. En coopération avec la Chine, le Projet Phosphate Intégré vise à faire de l’Algérie le leader mondial de l’exportation d’engrais et de fertilisant. Au croisement de l’agriculture et des IAA, un accord cadre a été signée avec une firme qatarie pour la réalisation d’un projet de production du lait en poudre. Cet investissement de 3,5 milliards de dollars porte sur la création d’une ferme géante d’élevage de vaches laitières couvrant une superficie équivalente à celle de la Martinique. Dans le textile, c’est le complexe de Relizane développé avec la Turquie avec comme objectif la création de 25 000 emplois directs. L’industrie pharmaceutique en plein essor couvre désormais plus de 70% des besoins domestiques en générique et s’ouvre à l’international. Le secteur automobile est également en expansion, avec trente demandes d’installation d’usines de montage, dont douze déjà acceptées par les autorités. Dans le tertiaire, la tech se développe rapidement en synergie avec une jeunesse qualifiée et hyper connectée. Yassir, entreprise qui s’est fait connaitre pour son service de VTC et s’est rapidement diversifiée dans les services aux ménages et de transfert d’argent, est emblématique. En seulement cinq ans, cette start-up, la plus valorisée d’Afrique du Nord, a levé 200 millions de dollars, y compris avec des fonds en provenance de la Silicon Valley.


C’est enfin l’achèvement du tronçon principal de la transsaharienne dite la « grande dorsale » liant Alger à Lagos au Nigeria qui va accélérer les échanges avec les pays africains au même titre que le développement rapide d’infrastructures portuaires et routières. Plutôt que d’utiliser la manne gazière et pétrolière pour acheter la paix sociale et faire perdurer le modèle de rente, une nouvelle voie se dessine qui pourrait amener l’Algérie à viser la deuxième place des économies africaines.


Publié le mardi 14 mai 2024 . 4 min. 11

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