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L’Italie souffle le chaud et le froid depuis le début de l’année. En hausse de 0,6% au 1er trimestre, la performance de l’économie italienne a surpris avant de rechuter les 3 mois suivants. Placés dans un temps long, ces soubresauts ne sont rien d’autre que des épiphénomènes qui ne doivent pas faire oublier que l’Italie est en grande souffrance depuis de nombreuses années. Le niveau de son PIB se situe peut-être au-dessus de celui d’avant la crise Covid, mais il reste en retrait de plus de 3% par rapport à son pic historique de début 2008.


Démographie en berne


Une fois n’est pas coutume, il faut se tourner vers la démographie pour le comprendre. L’Italie s’est en effet vidée de près de 2 millions d’habitants depuis 2015. Si depuis 20 ans sa population a connu certains à-coups, ils sont uniquement liés à l’arrivée massive de migrants. Le mouvement de fond est lui réellement donné par la dégradation continue du solde naturel : le nombre de décès ne cesse de s’accroître pendant que celui des naissances s’effondre.


Et c’est sans aucune chance de retournement à court terme compte tenu d’un taux de fécondité qui n’assure plus le renouvellement des générations depuis le milieu des années 70. Si les tendances démographiques ne se modifient pas, la population totale diminuera encore de 1,5 million de personnes d’ici 2050 selon la projection de référence d’Eurostat. Plus inquiétant, la population en âge de travailler reculerait, elle, de près de 6 millions d’individus en raison à la fois du déficit des naissances passées mais aussi de l’émigration des jeunes diplômés italiens. D’ici peu, seule un peu plus de la moitié de la population sera en âge de travailler quand un tiers aura cessé toute activité. Cela ne sera pas sans poser de problèmes en termes de croissance, de recettes fiscales, de déficit public et de financement du système de retraite.


Un taux d'emploi des femmes décevant


À ce problème épineux s’en rajoute un autre : la faiblesse du taux d’emploi de la population en âge de travailler. Il est nettement inférieur à celui de l’Allemagne ou de la France. Une faiblesse globale due principalement à celle du taux d’emplois des femmes. En cause, les difficultés pour celles-ci de concilier travail et famille en raison de la disponibilité limitée de services abordables de garde d'enfants. Autre point faible, un taux d’emplois des jeunes particulièrement bas, ce qui renvoie à l’inefficacité du système éducatif à offrir des formations adaptées aux besoins du marché du travail.


Quelques signaux positifs


Mis bout à bout, tous ces facteurs ont conduit à un double déclassement du pays :


• D’abord de sa puissance économique. Le PIB italien représentait 82% du PIB français en 2008 contre à peine plus de 70% aujourd’hui. Cette part est tombée à moins de 50% par rapport à l’Allemagne.
• Le niveau de vie de ses habitants, appréhendé à travers le PIB par habitant, s’est également écarté des standards allemands et français alors qu’il s’en était rapproché avant 2008.


Alors, certes en termes de croissance à court terme, l’Italie fera mieux que la France et l’Allemagne, conséquence d’un redémarrage post-covid plus tardif. À moyen terme, en revanche, le soufflé va retomber.


L’horizon n’est néanmoins pas encore totalement bouché. L’économie italienne a ainsi regagné en efficacité, comme le suggère le redressement du rapport du PIB au nombre de personnes en âge de travailler. La hausse de la productivité va dans le même sens. Bien entendu, le mouvement est trop récent pour en faire une véritable tendance et l’essai demande à être transformé, mais il faut peut-être y voir les premières retombées de l’effort d’investissement lié aux fonds européens, orientés sur la rénovation de l'appareil productif et le financement de la transition écologique.


C’est aussi la nouvelle mise en place, dans un pays qui rejette l’immigration massive, d’une politique nataliste offensive mais qui ne pourra porter ses fruits que sur le long terme comme l’effort mis sur l’éducation et la formation. Une absolue nécessité pour le pays qui risque sinon de rester prisonnier de son déclin démographique.


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