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La Chine face à ses démons : un miracle à bout de souffle ?

Publié le mardi 5 septembre 2023 . 4 min. 16

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La panne de l’immobilier-construction est la principale raison du faux départ de l’économie chinoise. Il ne faut pas se laisser abuser par les bons chiffres de croissance sur la première partie de l’année. Débarrassés des restrictions sanitaires, les consommateurs ont repris le chemin des magasins, des restaurants, des cinémas et autres lieux de loisirs. Les ventes au détail, principal indicateur de la consommation des ménages, ont de ce fait rebondi début 2023. Première alerte cependant, elles coincent à nouveau. Entravées dans leur bon fonctionnement, les entreprises ont également pu accélérer leurs cadences de production en sortie de crise, mais là aussi des premières fissures sont apparues à l’amorce de l’été. Ces couacs se retrouvent dans l’évolution des PMI. Côté manufacturier, l’indicateur est retombé dans la zone annonçant une contraction de l’activité et il s’en rapproche du côté des services.


Immobilier de logements : une mécanique infernale s’est mise en place


Pour comprendre cette difficulté à se relancer, il faut se pencher sur l’état de santé de deux des composantes clés du miracle économique chinois : l’immobilier de logements et la construction d’infrastructures.


La demande d’habitations a longtemps été portée par la conjonction de trois facteurs : la hausse de la population, l’urbanisation croissante et des aspects plus économiques et culturels. Le dividende démographique a, pour sa part, totalement disparu. Après s’être affaiblie au fil du temps, la croissance de la population est devenue négative en 2022 et devrait se réduire encore, car à moins de 2,1 enfants par femme, le taux de fécondité ne garantit pas le renouvèlement des générations. Quant au solde migratoire, il est structurellement négatif.


De leur côté, malgré leur strict encadrement par les autorités, les migrations internes ont contribué à la forte croissance de la population urbaine. Un mouvement massif qui a nécessité un colossal effort de construction. Mais la dynamique d’urbanisation ralentit elle aussi. À près de 65%, le taux d’urbanisation progresse désormais plus lentement et s’approche d’un seuil qu’il sera difficile de franchir.


Enfin, l’immobilier tient une place particulière dans le patrimoine des Chinois. Faute d’alternative, l’investissement dans la pierre est le placement privilégié des ménages pour préparer leurs vieux jours dans un pays où les systèmes de retraite et de santé sont sous-dimensionnés. En ajoutant les comportements risqués des promoteurs fondés sur un fort effet de levier et une logique spéculative, une mécanique infernale s’est mise en place : la poursuite de l’explosion de l’offre alors que les fondamentaux de la demande se dégradaient. La conséquence est double :


1. les prix reculent et génèrent des effets de richesse négatifs, ce qui déprime la consommation.
2. L’investissement résidentiel chute et entraîne avec lui une filière à fort effet d’entraînement avec le risque d’accumulation de faillites de grands promoteurs et son effet systémique sur le secteur financier.


La construction d'infrastructures proche de la rupture


À côté de l’immobilier de logements, la construction d’infrastructures a accompagné et soutenu le développement du pays. Depuis 2010, Pékin aurait consacré l’équivalent de 8% de son PIB aux dépenses d’infrastructures, en édifiant des autoroutes, des ponts, des lignes de chemin de fer, des aéroports, etc. Mais ce système est proche de la rupture : le déficit d’équipement dont souffrait le pays s’est considérablement comblé et la rentabilité des nouveaux projets s’érode. Surtout, la dette des collectivités qui a grandement participé au financement de la politique de grands travaux a explosé. Selon les données officielles, leur taux d’endettement serait proche de 50% du PIB. Le double selon le FMI. Une sacrée épine dans le pied au moment où, avec le retournement du marché de l’immobilier, leurs recettes s’assèchent.


Ralentissement du commerce mondial, politique monétaire plus restrictive sont également de la partie pour expliquer pourquoi le redémarrage de l’économie chinoise est si laborieux et flirte de plus en plus avec les symptômes qui ont brisé l’élan japonais au début des années 90.


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