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Le chômage et l'emploi

Publié le mercredi 30 janvier 2019 . 3 min. 55

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François Hollande avait lié son destin à l’inversion de la courbe du chômage et la variation du nombre de demandeurs d’emplois était scrutée tous les mois avec son lot de polémiques sur l’interprétation à donner aux oscillations de la courbe. Sous l’ère Macron c’est terminé ! Les chiffres du chômage sont peut être mis en ligne mensuellement sur le site du ministère du Travail, mais ils sont publiés et commentés uniquement tous les trois mois, des chiffres totalement absents du débat économique et le chômage comme l’emploi ne sont pas au cœur des revendications des gilets jaunes. Étrange, car l’économie française est très loin d’avoir renoué avec le plein emploi. A 9%, le taux de chômage reste supérieur de 2 points à son niveau d’avant crise et la comparaison avec l’Allemagne est douloureuse. Alors que la France avait encore l’avantage en 2008, l’écart s’est creusé ensuite pour représenter 5,6 points 10 ans après.


Holà sur les emplois aidés


Si le plein emploi reste le graal que poursuit toute économie, bien plus que la croissance, alors l’économie française est loin du compte. Loin du compte en matière de créations d’emplois. En prenant l’acception la plus large (c’est-à-dire en intégrant tous les emplois salariés ou non tels qu’ils sont repris dans les comptes de la nation), les créations nettes d’emplois se sont élevées de 634 200 depuis 2008. On a bien sûr d’abord en tête les 1,5 million de chômeurs supplémentaires de catégorie A sur la même période. Il n’y a là aucun paradoxe. Seulement le constat que les 634 200 emplois supplémentaires n’ont pas été suffisants pour absorber la hausse de la population active. Si les chocs de la grandes récession, puis celui d’une crise à rechute sont parfaitement visibles et compréhensibles en revanche ce qui l’est moins c’est la décélération très rapide des créations nettes, dès le troisième trimestre 2017, avant même que la croissance décélère effectivement et que les premières inquiétudes sur la conjoncture apparaissent. Bien au contraire, le pays était alors en pleine euphorie. En d’autres termes, la richesse de la croissance en emploi qui avait tendance à s’élever s’est brutalement vidée.


Ce revirement est en fait simplement la conséquence d’un choix politique fort de la nouvelle majorité : mettre le holà sur les emplois aidés. C’est un sport très national, pour amortir les effets d’un coup de froid conjoncturel ou à l’approche d’une élection majeure, le nombre d’emplois aidés s’envole avec comme corollaire une baisse du nombre de chômeurs. Or, à partir du 3ème trimestre 2017 le nombre de bénéficiaires d’un emploi aidé s’est effondré ce qui explique le coût de frein aux créations d’emplois.


Intérim, des chiffres inquiétants


Hors emplois aidés, la séquence apparaît beaucoup mieux coller à l’activité économique avec une accélération très franche des créations d’emplois tout au long de 2017 avec un pic en fin d’année puis leur décélération par la suite. Compte tenu de l’attentisme actuel lié à la montée des inquiétudes sur la croissance et la détérioration du climat social, il ne faut pas s’attendre à un réel un sursaut de l’emploi (hors emplois aidés) avant l’été prochain.


Les chiffres de l’intérim sont à sujet très inquiétants. Cet indicateur avancé des évolutions à venir de l’emploi est en recul depuis le deuxième trimestre 2018. En outre, les poussées comme les décrochages de l’intérim sont violents et impriment de plus en plus le cycle de l’emploi : environ 50% de la volatilité de l’emploi salarié est lié à l’intérim.


De plus en plus en prise directe avec l’activité sans l’amortisseur des emplois aidés, de plus facilement ajustable via l’intérim mais également via la montée de l’auto-entreprenariat qui recouvrent en fait pour sa grande majorité des emplois freelance de courtes durées, les variations de l’emploi deviennent de plus en plus heurtées. Mais on attend toujours la grande vague de créations d’emplois que promettent les partisans de ce surcroit de flexibilité.


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