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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la conjoncture et de la prévision de Xerfi

 

Tout baisse rien ne monte. C’est en résumé le panorama actuel de l’évolution du cours des matières premières à de très rares exceptions. Pour mieux prendre l’ampleur du mouvement, le plus simple c’est encore de suivre l’indice S&P GSCI, une des références de l’évolution du marché mondial des commodités. En 15 mois seulement, il a plongé de près de 40%. Excepté un bref passage en 2009, jamais les cours n’ont été aussi bas depuis 2005. Compte tenu de son poids dans l’indice, le pétrole imprime de son empreinte l’évolution d’ensemble. Effectivement, le cours du Brent a lourdement chuté depuis l’été 2014 (-58%). En cause, une demande atone certes, mais surtout une offre qui déborde. Jamais autant de barils n’auront été produits : depuis janvier 2009 dernier point bas, l’offre a bondi de 14% quand la demande progressait péniblement de 10%. Bilan les stocks sont pleins. A la manœuvre, les Etats-Unis qui noient le marché avec leur pétrole de schiste et l’Arabie Saoudite qui défend ses parts de marché. A moins de 50$ le baril, la rentabilité des forages américains est toutefois entamée ce qui va de toute évidence stopper les investissements. Mais la purge de l’excès d’offre prendra du temps, d’autant que l’Iran devrait réapparaitre sur le marché et que les pays du Proche et Moyen Orient, à la recherche désespérée de fonds, produisent et exportent plus. L’offre restera donc abondante en 2016. A cela s’ajoute la hausse probable du dollar qui joue traditionnellement comme un facteur de baisse. Notre prévision pour 2016 s’établit ainsi à 50$ en moyenne sur l’ensemble de l’année, en baisse de 9% sur 2014. C’est son plus faible niveau depuis 2004. Parmi les autres groupes de matières premières en baisse, les métaux industriels. L’indice S&P GSCI, centré sur les métaux, décrit très bien la tendance à l’œuvre : il a cédé 15% de sa valeur depuis le début de l’année et 45% par rapport à son dernier pic de 2011. La Chine grand maître du marché des métaux est évidement en première ligne.  Son poids dans la consommation mondiale (56% de l’aluminium, 50% du nickel, 48% du cuivre 46% du zinc et de l’étain) la rend incontournable. Or, sa demande coince et ne peut absorber l’augmentation de l’offre mondiale consécutive à la vague d’investissement de la fin des années 2000. En d’autres termes, les métaux ne briseront le cycle des prix bas dans lequel ils sont enfermés que lorsque la surproduction prendra fin… ce qui prendra du temps. Et les prix des métaux resteront à leur plancher en 2016. La tonne de cuivre se négociera, selon notre scénario, autour de 5 500 dollars, son niveau le plus faible depuis 2009. A 1 600 dollars la tonne, l’aluminium reculera encore et reviendra à ses cours de 2003. Quant au nickel il cassera le plancher des 12 000 dollars la tonne, au plus bas aussi depuis 2003. Coté marché agricole, l’orientation est aussi à la baisse  comme le montre l’indice S&P GSCI centré cette fois ci sur l’agriculture. Attention, cette tendance de fond écrase une réalité beaucoup plus heurtée en 2015, dès lors que l’on zoome sur la période récente. L’embardée du début des prix du blé, du maïs et du soja a été essentiellement due aux fortes pluies dans le Midwest et aux problèmes de sécheresse au Canada et en Europe. C’est une piqure de rappel, la météo et les inquiétudes sur les récoltes peuvent brutalement faire dévier les cours de leurs trajectoires et rendent très incertaines les prévisions. Compte tenu des informations actuellement disponibles, les prix resteraient globalement stables, avec néanmoins de fortes disparités entre le sucre en baisse, le blé à l’équilibre et le maïs en hausse. Au final, confirmera la tendance de fond de 2015, avec des prix des matières premières durablement bas.

Alexandre Mirlicourtois, Le plongeon du pétrole et des matières premières va continuer en 2016, une vidéo Xerfi Canal TV


Publié le mercredi 23 septembre 2015 . 4 min. 22

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