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Les matières premières critiques sont au cœur de la transition écologique et énergétique du continent européen. Elles sont utilisées à des degrés variables dans différents biens industriels comme les batteries pour véhicules électriques, les panneaux photovoltaïques, les moteurs électriques, etc.

Une matière première critique est une matière première dont :
- L’approvisionnement peut être sujet à des aléas ;
- Le défaut peut avoir des impacts industriels ou économiques négatifs importants.

De son côté, l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) considère quatre facettes de la criticité des minerais : géologique, économique, stratégique et environnementale.
L’aspect géologique revient à se demander s’il y aura suffisamment de ressources disponibles pour répondre aux besoins dans les années à venir.

Elles sont considérées comme critique car leur production, à savoir l’extraction et le raffinage, sont concentrés dans quelques pays. Or, les biens industriels nécessaires pour réussir le pari de la transition écologique et énergétique sont souvent plus gourmands de ces matières que les générations précédentes qui fonctionnaient avec les énergies fossiles.

Si la transition écologique est un impératif, les faibles ressources en matière première critique du continent combiné au manque d’anticipation, pourrait faire passer l’Union européenne d’une dépendance à l’autre et remettre en cause les ambitions d’autonomie stratégique de la Commission européenne.

En outre, trois autres problèmes se posent :

- L’explosion de la demande sur certaines matières : par exemple, la demande de lithium sera multipliée par 10 à 40 d’ici à 2040 par rapport à 2020 selon l’Agence Internationale de l’Energie ;

- La dépendance à la Chine qui domine le marché de la production de plusieurs matières premières critiques alors même que la Commission européenne a qualifié ce pays de « rival systémique ».
Elle produit par exemple :
- 86% des terres rares,
- 89% du magnésium, 
- 80% du germanium.
La Chine a surtout une position clé dans le raffinage des matières premières. Si le cuivre est extrait au Chili et le Cobalt en République démocratique du Congo, ces deux matières sont principalement transformées en Chine.

- Un nombre très restreint d’entreprises européennes opérant dans ce secteur

Dans ce contexte de transition, la sécurisation des approvisionnements en matières premières critiques représente un enjeu stratégique pour la France et l’UE. Alors que la réindustrialisation est motivée par des questions de souveraineté et de maîtrise de la trajectoire carbone de la France, la dépendance pour ces matières à d’autres pays risque de freiner la renaissance industrielle.

Plusieurs leviers sont actionnables pour arriver à concilier réindustrialisation, souveraineté et environnement :

- L’exploitation des ressources minières européennes ;
- La diversification des sources d’approvisionnement par pays et des entreprises réalisant le raffinage ;
- L’augmentation du recyclage des matières mais pour lequel les défis sont encore importants :
> Un besoin de structurer la collecte et les filières de recyclage ;
> Un volume de matières disponible à recycler insuffisant pour le moment pour répondre à l’évolution de la demande ;
> Le prix des matières recyclées qui est parfois plus élevés que pour des matières neuves.
- L’évolution des produits avec plusieurs axes :
> La recherche d’une meilleure efficacité dans les ressources consommées pour réduire la demande matière ;
> Le développement de solutions techniques et technologiques sur le territoire afin de réduire cette dépendance ;
> Le besoin de repenser les produits pour trouver des alternatives et diminuer les consommations matières ;
> Le besoin de penser des produits qui seront faciles à recycler et la recherche de l’allongement de la durée des produits par un haut indice de recyclabilité.
- L’intégration des normes environnementales et sociales plus élevées pour induire une mutation des productions vers des produits plus durable et responsable, tout en maîtrisant les coûts d’approvisionnements;
- L’investissement dans des mines « responsables » avec des contrats à long terme.

Ainsi, le défi est immense car il s’agit de concilier des objectifs qui semblent antagonistes. Mais, qu’il s’agisse de réindustrialiser la France ou de réduire l’impact environnemental des activités humaines, il convient :

- D’anticiper les besoins en les identifiant de manière systémique,
- De planifier une feuille de route de transformation pour donner de la visibilité aux différents acteurs,
- De financer la transformation.


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