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Les 5 gros grains de sable sur la croissance mondiale 2022

Publié le mardi 30 novembre 2021 . 4 min. 18

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Impossible aujourd’hui de faire abstraction des grains de sable capable de gripper la machine mondiale et cinq principaux risques sont clairement identifiés.


Une bulle d’actifs attend son étincelle pour exploser


Outre la résurgence pandémique, il y a le risque inflationniste. À plus de 10%, l’inflation mondiale se situe à un pic depuis 25 ans et bien au-dessus ses derniers points hauts de 2011 ou de 2009. Expurgée de la composante énergie et des produits alimentaires, l’inflation sous-jacente est proche de 5% aux États-Unis, soit nettement au-dessus de la cible officielle des 2%, et même de sa cible officieuse plus proche de 4%. En zone euro, la pression monte également. Cette hausse des prix est à l’origine du récent durcissement de ton de la BCE, ce qui n’a pas manqué d’inquiéter le marché obligataire avec à la clé un renchérissement, certes encore léger, du coût d’emprunt des États européens.


Deuxième risque identifié, celui d’une crise financière. La crise sanitaire semble s’être transformée en opportunité pour les détenteurs d’actifs comme le dévoile l’envolée des bourses des deux côtés de l’Atlantique, en dehors des soubresauts récents. Le Dow Jones a touché des sommets en novembre et l’Euro Stoxx 50 n’a rien à lui envier. Les banques centrales, à travers leurs opérations de refinancement à long terme et d’achat d’actifs, ont cantonné la dette Covid, évitant qu’elle ne contamine l’ensemble du système financier. Or, c’est dans cette immunité que se loge le risque aujourd’hui. Les marchés parient sur le carburant de l’hyperliquidité et des faibles taux ad vitam aeternam. Et dans ce climat se rejoue une autre crise, semblable à celle de 2001-2002 : une euphorie sur les valeurs technologiques, sans repères ni limites concernant la valeur des opérations d’acquisition, basées sur des multiples et des goodwill stratosphériques et un emballement du capital investissement avec des tickets toujours plus élevés. Et il faut ajouter à cela des marchés immobiliers en pleine effervescence. Bref, il y a de la bulle d’actifs dans l’air qui attend son étincelle pour exploser.


Troisième zone d’incertitudes : la solidité financière des entreprises. Les stigmates financiers de la crise restent cantonnés à quelques secteurs les plus exposés, mais sans défaillances à la clé. Tandis que beaucoup d’autres entreprises bénéficient à ce stade d’effets de rattrapage ou de report de la demande que libère le potentiel d’achat créé par l’excès d’épargne et l’attrition des postes de dépenses les plus contraints par les effets prolongés de la crise sanitaire. Cette conjonction favorable est pour partie temporaire. Le mur des faillites ne s’est pas dressé sur le chemin de la reprise, contrairement aux attentes. Mais une correction se produira de façon plus graduelle et synchrone au plan mondial, avec en contrepartie une fragilisation de la sphère financière, une restriction du crédit, dont l’ampleur et le caractère systémique sont encore difficiles à anticiper.


Des risques liés au ralentissement chinois et allemand


L’ampleur du ralentissement chinois et la perte de puissance de la locomotive allemande constituent les deux derniers grands risques. Il faut partir de ce postulat : la croissance de la Chine est condamnée à devenir plus faible dans le futur, avec le vieillissement de sa population, l’épuisement des effets rattrapage de compétitivité, l’emballement de la dette, la difficulté et le coût de la transition énergétique, sans oublier l’intervention croissante de l’État dans le fonctionnement d’entreprises privées. Selon le Conference Board, le potentiel de croissance chinois tomberait à 3,6% pour la décennie 2022-2031, soit la moitié environ du taux de croissance annuel moyen des années 2010. Or, on n’a jamais vu une grande économie en rattrapage gérer sa transition vers la maturité sans crise réelle et financière profonde et prolongée, à l’instar de l’Europe des années 70 ou du Japon des années 90.


Enfin, l’Allemagne inquiète aussi. Le moral des entrepreneurs allemands a reculé en octobre dernier pour le quatrième mois consécutif. Et c’est la composante mesurant les attentes pour les mois à venir qui baisse le plus nettement. Laissant planer de gros doutes sur la capacité de l’économie allemande à accélérer d’ici la fin de l’année d’autant qu’elle accumule les handicaps : dégradation de la compétitivité-coût vis-à-vis de ses partenaires européens, ralentissement de la Chine (débouché important pour les industriels allemands), flambée immobilière, déficit public incompatible avec les règles budgétaires internes, mur démographique et, pour terminer, coût de la transition énergétique.


Une reprise puissante menacée par de nombreux grains de sable : l’année 2022 pourrait ne pas être aussi faste que prévu.


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