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Bousculés par l’impact direct sur leur activité de la crise de la Covid, des pans entiers de la culture peinent aujourd’hui à remonter la pente et à faire face au défi du numérique. Prise dans son ensemble, la culture a en effet été le secteur le plus durement touché par la crise de la Covid-19 du fait de la prévalence des entreprises culturelles parmi les établissements recevant du public ou de leur appartenance aux activités classées « non essentielles » par les pouvoirs publics. Le choc a été brutal. Le chiffre d’affaires global a décroché de 13% en 2020 et sa remontée en 2021 a été insuffisante pour effacer totalement les traces de la récession. Première année sans restriction sanitaire depuis l’apparition de la pandémie, 2022 s’annonce comme celle du sursaut, en dépit d’un environnement économique difficile lié à la fragilisation de la situation financière des ménages. En progression de 6% au 1er trimestre par rapport à la même période de 2019, puis de 7% sur les trois mois suivants, le chiffre d’affaires des activités culturelles dépasse désormais nettement son niveau d’avant-crise.


La peur de transmettre le virus perdure


Cette vision macroscopique est toutefois trompeuse et restitue mal le fossé de plus en plus grand séparant les activités dont le modèle économique repose sur le présentiel en lieux clos ou ouverts, la fréquentation touristique qui tarde à retrouver leurs niveaux d’avant crise et de l’autre, celles qui surfent sur l’accélération de la numérisation de la culture.


Suivant cette fracture un premier bloc se dessine. Il est constitué des domaines culturels ayant vécu une véritable descente aux enfers avec la pandémie et connu une relance très partielle ensuite. La peur de contracter ou de transmettre le virus semble perdurer et devient un frein durable au retour du public principalement dans les espaces clos :


- La fréquentation des salles de cinéma reste notamment toujours très éloignée de ces niveaux d’avant crise : entre janvier et octobre 2022, 119 millions de tickets ont été vendus, c’est près de 30% de moins que la moyenne enregistrée sur la même période de 2017 à 2019. La barre des 200 millions d’entrées plusieurs fois franchies ces 15 dernières années est aujourd’hui totalement hors d’atteinte.
- La problématique pour les théâtres est identique avec une fréquentation en chute de 20% au 1er semestre par rapport aux 6 mêmes mois de 2019, selon l’Association pour le soutien du théâtre privé. Ce n’est pas mieux du côté des musées et des monuments nationaux : l’écart de fréquentation par rapport à 2019 y est même plus marqué encore en raison d’une forte dépendance du secteur au tourisme, plus précisément des visiteurs venus de l’étranger.
- Côté festivals, le bilan n’est pas exceptionnel non plus. Difficile de faire le plein, il manque des festivaliers et la reprise n’a pas été aussi euphorique qu’espérée.


Boom de la consommation « à distance »


À l’opposé, les périodes de confinements ont alimenté un effet de substitution d’une consommation à dominante physique par une consommation à distance, le plus souvent numérisée qui perdure. Le segment de la « musique enregistrée » est ainsi passé d’à peine plus de 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019 à plus de 2 en 2021, en progression de 14,5% porté par le boum de l’activité des plateformes de téléchargement et d’écoute en flux, autrement dit le streaming et l’engouement ne se dément pas. 2022 est partie sur de bonnes bases avec un chiffre d’affaires nettement plus élevé de son niveau d’avant crise.


Mais le grand gagnant de la crise de la Covid reste le jeu vidéo. Même en pleine crise épidémique, l’activité a continué de progresser selon les données publiées par le syndicat professionnel du secteur. Une dynamique qui s’explique par l’arrivée de nouvelles consoles, mais aussi par l’essor du divertissement à domicile durant les confinements. L’habitude a été prise et jamais les Français n’ont autant joué.


La radio, l’audiovisuel se situent dans un entre deux et parviendront cette année à se hisser légèrement au-dessus de leurs performances de 2019. Cela sera plus compliqué pour le vaste secteur de l’édition (presse et livre). À l’érosion structurelle du lectorat traditionnel (compensé néanmoins en partie par le boum des versions numériques), les éditeurs doivent faire face à la flambée du papier. Un surcoût bien mal venu au moment où les ménages sont d’une extrême vigilance sur l’évolution des prix.


La crise a non seulement fragilisé des pans entiers de la culture, mais elle a surtout accéléré la numérisation des services et de la consommation culturelle ce qui ne va sans poser un incroyable défi pour le spectacle vivant qui devra bien trouver son modèle numérique pour assurer son avenir.


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