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La baisse des taux directeurs peut attendre. L’inflation reflue, mais de moins en moins vite, surtout, les bourses se sont envolées. En d’autres termes, c’est l’ivresse des sommets qu’un assouplissement du coût de l’argent ne pourrait qu’encourager. Le risque pour la BCE est que le marché des actions prenne des allures de bulles dont le destin sera d’éclater tôt ou tard.


Les rendements de l’épargne bénéficient du contexte. Les taux des produits réglementés, des comptes à terme, sont soit proches soit au-dessus de la hausse des prix. D’autres types de placements plus rémunérateurs encore plutôt réservés aux hauts revenus et/ou plus risqués sont également particulièrement attractifs. C’est pourquoi, la décollecte des dépôts à vue n’en finit plus. En un an, entre janvier 2023 et janvier 2024, les encours ont fondu de 60 milliards d’euros et la tendance devrait se poursuivre. Jusqu’en 2012, c’est-à-dire avant la décennie des taux exceptionnellement bas, l’encours des comptes bancaires des ménages représentait un peu moins de 20% de leur revenu, taux qui est monté jusqu’à 40% en 2022 avant de redescendre à 30% environ aujourd’hui. Un retour à la moyenne de long terme entrainerait, de facto, des retraits supplémentaires d’un montant de 200 milliards d’euros ! Ce chiffre est théorique, mais donne le sens de l’histoire à venir. Si une partie peut toujours fuiter vers la consommation, l’essentiel se dirige actuellement vers les produits d’épargne rémunérés, moins immédiatement mobilisable pour être dépensés que les comptes courants. Quant aux revenus d’intérêt qu’ils génèrent, ils ont d’abord vocation à être recapitalisés. Les ménages ne les intègrent pas dans le périmètre de leurs revenus consommables car leur fonction est de protéger l’épargne de l’érosion inflationniste.


De son côté, pénalisé par la remontée en flèche des taux d’intérêt depuis la mi-2022, le crédit à la consommation est plombé. La proportion de ménages concerné est tombée à moins de 21%, du jamais vu depuis 1989, et seuls 3,5% ont l’intention d’en souscrire un au 1er semestre. Le cocktail pour la consommation en 2024 est ainsi composé de pression sur le pouvoir d’achat ; du maintien d’un effort soutenu d’épargne financière ; d’économies constituées moins facilement mobilisables ; et du recul du crédit, ce qui ne manquera pas de retarder son accélération tant attendue. Déjà, au 4ème trimestre, l’ensemble des dépenses effectuées par les Français pour l’acquisition de biens et de services a de nouveau calé, lançant 2024 sur de très faibles bases. Impression confirmée une 1er fois avec le recul de la consommation en biens et produits alimentaires en janvier dernier dans le prolongement d’une fin d’année maussade. Impression confirmée une seconde fois par l’allure prise par le solde d’opinions des ménages correspondant à l’opportunité de faire des achats importants. Loin de sa moyenne de long terme, il s’en est récemment éloigné.


 Cela ne pousse pas à l’optimisme et ne devrait pas permettre aux achats des Français de dépasser 1% de croissance cette année selon nos prévisions à Xerfi. Autant dire qu’à ce tarif-là, il n’y en aura pas pour tout le monde et que la casse va se poursuivre du côté de l’offre. Surtout qu’à la baisse de la fréquentation des établissements et des achats s’ajoutent : des marges sous pression, le contrecoup du « quoi qu’il en coûte », la concurrence agressive, voire déloyale sur le Net de sites étrangers, et l’essor du marché de la seconde main pour certain. La coupe est pleine. La remontée rapide de la sinistralité est le principal marqueur de ces difficultés. Personne n’est épargné. Dans le commerce et la réparation automobile, le niveau d’avant pandémie est dépassé même s’il reste encore éloigné de ses pics historiques. La purge n’est néanmoins pas terminée.


La situation est plus délicate encore dans l’hôtellerie-restauration. Non seulement, la marque de 2019 est effacée, mais les défaillances se rapprochent de leur record de 2015. Quant au vaste ensemble services aux ménages, enseignement, santé, action sociale, il est pris dans le même mouvement d’une hausse rapide du nombre de défauts qui s’achemine vers un nouveau sommet. La consommation cale et la situation des professionnels du BtoC devient de plus en plus critique.


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