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Les signes des difficultés sérieuses de l'économie chinoise

Publié le lundi 8 juillet 2019 . 4 min. 11

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Le chiffre officiel de la croissance chinoise n’impressionne plus depuis longtemps. C’est pourquoi, pour cerner l’état de la conjoncture, il est préférable de se fier à d’autres indicateurs. Et ils vont dans le sens d’un sérieux coup de frein.


Un plan de relance engagé


Il y a un premier indice très factuel : l’activisme budgétaire de Pékin en soutien à la croissance avec trois lignes forces :


• une baisse de 260 Md€ des impôts et des charges sociales aux entreprises ;
• la réduction de 3 points du taux de TVA sur les produits industriels qui passe ainsi à 13% et de
1 point pour des secteurs tels que le transport et le bâtiment à 9% ;
• l’assouplissement de la réglementation financière applicable aux collectivités locales afin qu’elles puissent s’endetter en direct plus facilement.


Un plan de relance donc, preuve par l’absurde que la Chine n’est pas à 6% de croissance.


Modèle de croissance : une transition difficile


L’allure prise par les indicateurs d’activité ou de demande va dans ce sens.


C’est notamment le cas des immatriculations automobiles, marqueur social fort, signe de réussite mais aussi de l’émergence de la classe moyenne. Or, les derniers chiffres montrent un violent décrochage avec à la clé un recul du marché en 2018 pour la première fois depuis 30 ans. Et 2019 sera pire encore. Il ne faut certes pas perdre de vue que les niveaux atteints restent élevés. Mais l’alerte est sérieuse. Elle surligne la difficulté de la Chine à continuer à développer sa classe moyenne, pourtant clé de voute de sa stratégie de recentrage de la croissance sur la demande domestique. C’est le piège de la trappe à revenus intermédiaires qui a englué de nombreuses économies émergentes, à l’instar des pays latino-américains.


Les résultats extérieurs montrent un autre écueil : celui de la difficile transition d’un appareil productif basé sur une production intensive en main-d’œuvre et sur l’attraction de technologies et des capitaux étrangers à un nouveau modèle de croissance, porté par des gains de productivité, la montée en gamme et une plus forte intensité technologique de la production locale. Bilan : les exportations plafonnent depuis 5 ans environ, les excédents courants qui représentaient entre 8 et 10% du PIB avant la grande récession sont tombés à 1% environ et les réserves de change qui avaient atteint 4 000 Md$ ont commencé à baisser pour revenir autour de 3 000 milliards. Enfin, en dépit des avancées dans certains secteurs, la part des exportations de haute technologie telle que l'aérospatial, l'informatique, les produits pharmaceutiques, les instruments scientifiques dans le total des exportations de produits manufacturés stagne voire recul depuis 2005.


Un changement de régime démographique en cours


Signe des doutes sur la bonne santé de l’économie chinoise, les hésitations de la bourse. Depuis 2018, la tendance de Shanghai, plus particulièrement branchée sur les entreprises du marché domestique, comme celle de Hong Kong, plus axée sur les grandes entreprises au rayonnement international, est à la baisse, même si les deux indices se sont écartés de leurs deux points bas. Et pour cause, la Chine est au centre du principal sujet de préoccupation des investisseurs depuis le déclenchement d'une guerre commerciale avec les États-Unis.


Cet effet loupe sur une année doit être replacé dans une tendance plus globale d’un recul du marché des actions, avec un effet de richesse négatif pour de nombreux ménages. Cela pose aussi le problème de la soutenabilité du système de retraite. A l’ancien système basé sur les entreprises d’Etat pour les urbains, a été substitué un système mixte par répartition et capitalisation. Or, le changement de régime démographique, c’est maintenant. Le point de retournement c’est 2014, avec une population en âge de travailler qui recule par rapport au reste de la population. Or, la croissance chinoise a jusque-là été portée par l’importance de la population en âge de travailler. C’est la fin du dividende démographique, un obstacle de plus à la croissance à court comme à long terme.


Et c’est là avec les autres écueils tout le défi d’un gouvernement qui ne tient pas sa légitimité des urnes mais de sa capacité à améliorer le niveau de vie de ses habitants.


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