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Le recul de l’inflation aux États-Unis devrait nettement s’accélérer au cours des prochains mois, notamment l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors énergie et alimentation qui permet de dégager la véritable tendance de fond de l’évolution des prix à la consommation.


L'étonnant impact de l’immobilier sur l'inflation


Le premier élément à prendre en compte est purement technique et tient à la fois à la place prise par les loyers dans l’indice général des prix et de leurs évolutions récentes et à venir. Par convention, aux États-Unis, l’indice des prix intègre aux loyers « effectifs » (à savoir ceux payés par les locataires) et les loyers « imputés » ou « fictifs » qui représentent le service de location que se rendent à eux-mêmes les propriétaires de leur logement. Il s’agit donc des loyers que les propriétaires auraient à payer s’ils étaient locataires du logement qu’ils habitent. Cela implique une pondération des loyers dans l’indice des prix à la consommation nettement plus élevée aux États-Unis, donc une très forte sensibilité à leurs évolutions, beaucoup plus que dans la zone euro où ne sont comptabilisés que les loyers « effectifs ».


Or, suivant avec quelques 12 mois de retard la forte augmentation des prix de l’immobilier, l’indice « Shelter » des loyers « effectifs » et « imputés » américains s’est envolés et a même été le principal contributeur à la hausse générale des prix en avril dernier. Cette situation tranche sacrément avec celle de la zone euro où les loyers sont partiellement administrés et progressent plus lentement, mais très certainement beaucoup plus durablement. Car les prix de l’immobilier de l’autre côté de l’Atlantique décélèrent désormais très rapidement depuis leur pic d’avril 2022 et devraient même baisser sur la seconde partie de l’année. Il faut donc maintenant s’attendre à une forte correction du côté des loyers américains et la disparition d’un foyer majeur de la hausse des prix.


L'offensive anti-inflation de la Fed : un coup dur pour le marché du travail


Deuxième élément à intégrer dans l’équation, la politique menée par la Fed qui s’est engagée avec détermination à casser l’inflation en remontant plus rapidement et de façon plus énergique les taux directeurs que dans les autres pays occidentaux. Ce faisant, les taux réels y sont nettement plus élevés, signe d’une politique monétaire plus restrictive. L’objectif est clair : casser la croissance pour casser le marché de l’emploi et casser la boucle prix-salaire. C’est peut-être la méthode Coué, mais les économistes de la Fed ont estimé, dans le compte-rendu de la dernière réunion de l’institution du 24 mai dernier, que l’économie américaine s’orientait toujours vers une « légère récession » à la fin de l’année et début 2024. Plusieurs indicateurs vont dans ce sens : c’est le cas du PIB dont le rythme de progression a déjà considérablement ralenti, mais également de la tendance prise par les PMI proches ou dans la zone de contraction de l’activité.


Certes le marché du travail montre peu ou pas de signes de fatigue, mais le recul de l’activité devrait conduire à un rééquilibrage entre offre et demande de travail avec une remontée du chômage en 2023-2024. Les revalorisations salariales sont de moins en moins généreuses, signes de l’affaiblissement de la contagion entre les prix et les salaires. C’est à front renversé avec le contexte européen où ils accélèrent.


Quant à la boucle prix-profit découlant de l’augmentation des marges bénéficiaires des entreprises, elle a commencé à lentement diminuer avec le durcissement des conditions de marché.


Les uns après les autres, les foyers de tensions s’éteignent. L’inflation américaine va progressivement revenir vers la cible que s’est fixée la Fed alors qu’elle en restera très écartée en zone euro.


Publié le mardi 13 juin 2023 . 3 min. 44

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