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Mais qu’est devenu le plombier polonais symbole de la guerre sociale généralisée en Europe et de la concurrence déloyale ? Même si c’est bien le salaire minimum du pays d’accueil qui s’applique dans le cadre du travail détaché, ce fut pourtant pour l’opinion une prise de conscience du niveau extrêmement faible des salaires minimums et des normes sociales s’appliquant dans les PECO. Et pour cause, ils étaient en 2005 compris entre 79 euros pour la Bulgarie en passant par 208 euros pour la Pologne, jusqu’à un maximum de 236 pour la Tchéquie. Soit un rapport de 1 à 7 en moyenne, face au 1 286 euros du SMIC français. Certes, la productivité de la France est bien plus élevée, mais cela ne peut pas justifier de tels écarts.


À travers les PECO l’Allemagne était aussi visée. Une Allemagne qui s’engouffrait alors dans l’économie de bazar en « outsourcant » les phases de production à moindre valeur ajoutée justement vers les pays d’Europe centrale, devenus l’Hinterland productif de ses industriels pour casser la concurrence européenne tout en conservant sur son territoire l’assemblage et les maillons de fabrication décisifs. Une économie allemande alors sans salaire minimum et qui développait massivement les mini-jobs sous-payés.


Le chef d’accusation était simple : en jouant sur des coûts du travail très bas pour attirer les industriels en quête de main-d’œuvre bon marché, certaines économies siphonnaient la croissance des autres, reproche qui valait aussi pour les pays du Sud. La question est donc de déterminer si les tensions sont toujours aussi vives aujourd’hui ou si au contraire il se dessine une convergence des salaires minimums au sein de l’Union européenne en général et vis-à-vis de la France en particulier.


Salaire minimum en hausse en Allemagne


C’est indubitablement le cas avec l’Allemagne qui à partir de 2015 a progressivement instauré un salaire minimum avant de le généraliser à toute son économie en 2018. Introduit à un niveau assez faible, il a progressé depuis plus rapidement qu’en France, si bien qu’il se situe désormais au-dessus du SMIC mensuel français. Certes, rapporté au temps de travail 40 heures pour les uns, 35 heures pour les autres, le SMIC allemand demeure encore en dessous, mais c’est une question de quelques mois, car une revalorisation de 22% est prévue le 1er octobre prochain outre-Rhin, ce qui propulsera le pays en tête de classement du mieux-disant au sein de l’UE, après le Luxembourg. Il reste certes le problème épineux des mini-jobs, mais la France a aussi développé les siens.


L’évolution est plus contrastée pour les pays du sud de l’Europe. L’Italie n’a toujours pas instauré de salaire minimum et l’écart avec la Grèce s’est accentué, si bien que le SMIC grec représente désormais moins de la moitié du SMIC français. En revanche, la différence s’est considérablement réduite avec le Portugal et plus encore avec l’Espagne où le salaire minimum atteint aujourd’hui 70% du salaire français.


Vis-à-vis des principaux PECO, les évolutions vont visiblement aussi dans le sens d’une plus grande convergence avec des salaires minimums évoluant 4 à 8 fois plus rapidement qu’en France. Avec cette réserve toutefois, ainsi calculées, ces variations sont trompeuses tant au départ les inégalités de niveaux étaient abyssales.


De grandes divergences persistent


Les variations en valeurs absolues, c’est-à-dire mesurées en euros, sont plus révélatrices de la persistance de grandes divergences. En 2005, le SMIC mensuel en France était ainsi supérieur de plus de 1 000 euros à celui pratiqué dans les 5 économies majeures des PECO. Près de 20 ans après, l’écart s’est globalement réduit, mais de façon limitée : il existe toujours un décalage proche de 1 000 euros.


Certes, en termes réels, la réduction est plus importante, mais le fossé entre la France et les PECO demeure immense. Une harmonisation trop brutale ruinerait bien évidemment ces économies et n’aurait pas de sens. Reste qu’en Europe, l’écart de productivité globale de 1 à 3 se situe pour les salaires minimums de 1 à 6, voire 7. L’idée d’une Europe unifiée à tous les égards est loin d’être une réalité et le dumping social est toujours là.


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