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Neige, guerres, soleil : les vacances d'hiver bouleversées

Publié le mardi 19 décembre 2023 . 4 min. 07

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C’est inattendu, mais le conflit entre Israël et le Hamas aura un impact bien palpable sur les plans de vacances hivernales des Français. Pas tant sur la fréquentation des stations de ski, mais sur les destinations « soleil ». Les pays frontaliers des belligérants suscitent en effet de la crainte chez les voyageurs. L’Égypte, très prisée des Français, va être délaissée. De surcroît, plus la guerre dure, plus la liste du nombre de pays risqués s’allonge. Les grandes manifestations relayées dans les médias en soutien à la cause palestinienne se sont accompagnées de slogans anti-occidentaux, voire violemment anti-français en Tunisie, au Maroc, ou bien en Algérie.


Le coût des sports d’hiver


Elles auront découragé une partie de la clientèle. D’ailleurs, la recommandation, toujours d’actualité, du Quai d'Orsay est sans équivoque : « Une vigilance renforcée est recommandée à l’ensemble de nos ressortissants résidant ou de passage dans les pays du Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Afrique de l'Est ». Pour autant, le changement de destinations ne rime pas nécessairement avec une réorientation de la clientèle vers les massifs français. Cinq obstacles majeurs s’y opposent.


1- Les sports d’hiver sont considérés comme onéreux. Au moment où le pouvoir d’achat est comprimé, c’est un frein.
2- Nombre de vacanciers choisissent le soleil, car n’étant pas initiés aux sports de glisse. La faute en partie à la réduction du nombre des classes de neige qui formaient une partie de la jeunesse aux sports d’hiver. Cette part de la clientèle ne changera pas ses habitudes.
3- En troisième, il faut mentionner l’insuffisance de l’hébergement. L’essentiel date des années 65-85. Les stations sont confrontées au vieillissement de leurs infrastructures. Surtout, historiquement, la France a choisi de développer les stations avec copropriété, dont les acheteurs bénéficiaient d’avantages fiscaux à condition de les louer pendant 10 ans minimum. Peu à peu, ces logements ont été sortis du circuit et nombre d’entre eux restent vides, soit parce que les propriétaires ne souhaitent pas les louer, soit parce qu’ils ne trouvent pas preneurs car inadaptés à la demande.


Aléas météorologiques et déficit d'enneigement


Le quatrième obstacle concerne l’aléa météorologique, une préoccupation de plus en plus pressante. Le déficit d’enneigement pour la saison 2022/2023 a atteint un record quasi-absolu sur tous les massifs à l’exception des Alpes du Sud. Seules les stations de haute montagne ont pu tirer leur épingle du jeu. En revanche, c’est la Bérézina pour les Pyrénées, le Massif Central et le Jura. Échaudés, les vacanciers vont se méfier cette saison des stations de basse et moyenne altitude, d’autant que le sous-investissement dans les installations se traduit par une plus faible capacité à produire de la neige artificielle vis-à-vis de la concurrence. Le taux de couverture des domaines skiables français est nettement en dessous de ceux de la Suisse, de l’Autriche ou de l’Italie du Nord.


Il faut, enfin, désormais compter sur les stations des PECO (Bulgarie, Slovaquie notamment) qui mènent une politique de développement très dynamique. Quant à la remise en cause de la destination soleil, elle ne l’est pas dans l’absolu, ce sont les points de chute qui vont changer.


Il faut être sans ambiguïté, l’Hexagone n’en profitera pas ou très peu. Pas plus la montagne que les littoraux atlantique et méditerranéen. Ces derniers n’ont d’ailleurs bénéficié quasiment d’aucun effet report de la baisse de fréquentation des stations de ski la saison dernière. L’Europe du Sud devrait en profiter mais aussi des destinations plus lointaines comme les Antilles françaises. Quoiqu’il en soit, pour les professionnels du tourisme, la saison hiver 2023/2024 ne s’annonce pas comme un très grand millésime. Une fois de plus, et plus encore, la principale destination des vacances des Français pour cet hiver restera la même que celle de l’année dernière : leur domicile, car il faut ne pas l’oublier, deux tiers des Français ne partent jamais en vacances entre début décembre et fin mars.


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