Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

L’origine sociale et le genre engendrent plus d’inégalités des chances sur le marché du travail que l’ascendance migratoire. C’est une conclusion forte d’une note de France Stratégie. En analysant les données démographiques et fiscales de 100 000 individus âgés de 31 à 46 ans, les auteurs ont mesuré leur position sociale en considérant leur revenu d’activité et isolé 4 caractéristiques individuelles et familiales susceptibles d’exercer une influence :


• le sexe de l’individu ;
• l’endroit où il a grandi ;
• les professions des parents ;
• le fait d’avoir des parents immigrés.


L’origine sociale, principal facteur d’inégalités des chances


Contrairement à la plupart des études centrées sur les seuls salariés, l’analyse concerne tous les individus qu’ils soient salariés, indépendants, chefs d’entreprise, agriculteurs, chômeurs ou inactifs. Toutes choses égales par ailleurs, c’est l’origine sociale qui joue le plus pour expliquer les écarts de revenus. En moyenne, 1 080 euros nets par mois séparent les personnes d’origine favorisée de celles d’origine modeste. C’est presque deux fois plus qu’entre hommes et femmes. Le territoire où se déroule la jeunesse joue moins. L’écart est de 440 euros entre ceux qui ont grandi dans la région la plus riche (l’Ile-de-France) et ceux qui ont passé leur adolescence dans les deux régions les plus pauvres (Nord - Pas-de-Calais, Languedoc-Roussillon). Concernant l’ascendance migratoire (c’est-à-dire avoir au moins un des deux parents nés à l’étranger), la différence est de 170 euros entre les natifs et les descendants d’immigrés d’Afrique et du Maghreb. L’ascendance migratoire compte donc sept fois moins que l’origine sociale pour expliquer les écarts de revenus alors qu’elle polarise le débat politique. Quant à l’écart entre natifs et descendants d’immigrés européens, il est marginal.


L'impact de la maternité sur les écarts de revenus entre sexes


Autre enseignement, si ces inégalités des chances n’ont guère varié sur les 20 dernières années, un point s’est nettement amélioré : les écarts de revenus hommes-femmes, tout en restant importants : 25% en moyenne. Une fois n’est pas coutume, la moyenne a du sens. Ce même chiffre se retrouve quelle que soit l’origine sociale. Le fait d’avoir grandi dans un environnement familial favorisé ne protège pas des écarts de revenus entre sexes, car le facteur surdéterminant c’est la maternité. Toutes les études montrent d’ailleurs un écart énorme se creusant avec l’arrivée des enfants : de l’ordre de 20% de perte de revenus pour les mères 5 ans après la naissance. Un écart qui est rarement rattrapé dans la suite de la carrière. Ce handicap est avant tout issu de décisions individuelles : changement de poste ou d’entreprise pour prendre moins de responsabilité et être plus disponible, réduction ou arrêt du temps de travail pendant des mois, voire plusieurs années. Parmi les femmes qui travaillent, 40% modifient leur activité après une maternité. A l’opposé, les pères gagnent un peu plus avec l’arrivée des enfants (2% environ), certainement pour compenser en partie le recul salarial de leur compagne. Toutefois, s’ils gagnent plus, c’est parce qu’ils prennent des postes avec plus de responsabilités ou consacrent plus de temps à leur travail. Ils investissent donc moins le temps familial et domestique qui est pris en charge par la mère, ce qui l’empêche de reprendre plus de responsabilités professionnelles.


Autre fait saillant, l’incroyable importance du niveau de diplôme, ce que certains appellent la « tyrannie du diplôme initial », le fait que le diplôme obtenu à 20 ans va fondamentalement déterminer la trajectoire des individus : 64% des écarts de revenus entre deux personnes d’origines opposées sont liés au niveau de diplôme. L’effet des grandes écoles et la spécialité de la formation jouent moins. Ensemble, mis bout à bout, le parcours éducatif explique 70% des écarts. C’est un bon révélateur du rôle de l’éducation dans la production d’inégalités. Le temps de travail, la région de résidence à l’âge adulte sont des facteurs de second rang.


Bien entendu, toutes ces caractéristiques n’expliquent pas l’ensemble des écarts de revenus. Il s’agit de moyennes et à l’intérieur d’une même catégorie, les différences peuvent être importantes. Il faut donc se prémunir d’une lecture trop déterministe, même si l’inégalité des chances est une réalité.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :