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PECO : l'Allemagne a chassé la Russie, mais gare à la Chine

Publié le jeudi 10 mars 2022 . 4 min. 16

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Les PECO regroupent selon la définition officielle de l’Insee 11 pays : Bulgarie, Croatie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovénie, Slovaquie et pour finir Tchéquie. Cet ensemble en 2021, c’est plus de 100 millions d’habitants pour un PIB de 1 855 milliards de dollars, ce qui le place entre l’Italie et l’Espagne.


Tous les PECO ont intégré l’UE


Historiquement, tous ces pays faisaient partie soit intégrante des 15  républiques composant l’URSS, soit du bloc de l’Est qui désignait l’ensemble des régimes communistes subordonnés situés à l’Est du rideau de fer. Des pays tous membres du Comecon. Créée en 1949, cette organisation avait notamment pour but une meilleure planification des économies et était basée sur des accords de spécialisation de la production entre pays communistes. L’interdépendance commerciale de ces économies est alors extrêmement élevée, plus de 60% des échanges des pays membres se réalisaient à l’intérieur du Comecon, mais c’est avant tout un système radial avec en son centre l’URSS, 1er pays fournisseur et 1er client de l’ensemble du bloc de l’Est, concentrant 40% de parts de marché.


Ce système vole en éclat après la chute du mur de Berlin. Le Comecon est dissout en 1991, entraînant une réorientation géographique radicale et rapide des flux commerciaux de la région. Les PECO mettent le cap sur l’Ouest, plus particulièrement sur l’Allemagne. Dix ans seulement après la fin du Comecon, c’est-à-dire en 2001, l’Allemagne représente déjà plus du quart des échanges commerciaux des PECO, contre 6% seulement pour la Russie.


20 ans après, c’est-à-dire juste avant la pandémie, ces traits se sont encore renforcés. Le cap à l’Ouest s’est réaffirmé : l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Slovénie intègrent l’UE en 2004, suivies de la Bulgarie et de la Roumanie en 2007 et pour finir la Croatie en 2013. Tous les PECO ont intégré l’UE.


L’Allemagne omniprésente


La Russie disparaît quasiment des radars et ne représente en moyenne à peine plus de 4% des échanges de la région. Et encore, la place de l’économie russe s’explique en grande partie par son rôle de fournisseur d’énergie quasiment incontournable dans la région. Seuls les 3 pays baltes (3 ex-Républiques de l’URSS) ont pour des raisons historiques conservé des relations commerciales importantes avec la Russie. L’Allemagne, elle, est omniprésente. Sur les 11 pays constituant les PECO, elle se place 9 fois comme premier fournisseur et 8 fois comme premier client avec néanmoins deux blocs distincts :


1. Tchéquie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie forment le premier. Excepté la Roumanie, ce sont autant de pays pour qui les liens commerciaux avec l’Allemagne étaient déjà forts avant la Seconde Guerre mondiale et qui ont une frontière commune avec l’Allemagne et l’Autriche. Proximité géographie, historique et culturelle conjuguée à des compétences industrielles et des coûts de production très bas ont permis la mise en place d’une véritable économie de bazar avec comme donneurs d’ordres les industriels allemands et ces pays comme sous-traitants. En grossissant à peine le trait, l’Allemagne pèse entre 20 et 30% des échanges de cette zone.


2. Le deuxième est formé des pays d’Europe Orientale plus éloignés, comme la Croatie ou la Bulgarie et les 3 États baltes qui se trouvent être aussi 3 ex-Républiques soviétiques pour qui les échanges avec l’Allemagne sont plus réduits, moins de 10% du total.


L’offensive chinoise


Autre indice d’une Allemagne devenue incontournable : son poids dans les investissements directs étrangers de la région. En Pologne, elle se classe en deuxième position derrière les Pays-Bas, plaque tournante financière qui n’est pas à l’origine de ces flux. Idem pour la Tchéquie où l’Allemagne pointe en 3ème position derrière les Pays-Bas et le Luxembourg dont les places dans le classement ne sont pas significatives. Bref, les entreprises allemandes sont les premiers investisseurs dans ces territoires et ont permis à une industrie forte de s’y développer et de prendre son envol.


Si l’Allemagne est au centre du jeu, sa position s’écorne un peu. Non pas que la Russie prenne sa revanche, mais parce que la Chine avance ses pions, notamment dans le cadre de la nouvelle route de la soie. Passée de moins de 2 à plus de 6% des échanges, la Chine supplante désormais la Russie. Et c’est en tant que fournisseur que la percée est la plus remarquable, le débouché chinois restant mineur pour les PECO.


Entre une Allemagne omniprésente et l’offensive chinoise, la Russie est devenue un partenaire de second rang pour la majorité des PECO.


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