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Quand Peugeot rachète Opel c’est bien plus que la simple addition d’usines d’assemblage ou d’automobiles produites à travers le monde. C’est la certitude d’ancrer sur le territoire un constructeur taille XXL. C’est vital tant le rayonnement et la prospérité des grands groupes sont essentiels à la bonne santé de l’économie française car la France demeure une puissance multinationale, avec une très forte concentration productive au sommet.

 
Emploi, exportations, R&D, investissements : les grands groupes sont un atout essentiel


Les chiffres sont édifiants : les 248 grandes entreprises non-financières concentrent à elles seules 30% des effectifs salariés, génèrent 32% de la valeur ajoutée marchande, sont à l’origine de 43% des investissements, et de 50% des exportations.


Disposer de grands groupes, c’est aussi enraciner sur le territoire les sièges sociaux et pour de simples questions de proximité les activités de R&D et de conseil. C’est donc créer des emplois hautement qualifiés et bien rémunérés avec leurs effets de déversements: 57% de l’effort de recherche est réalisé par les grandes entreprises qui emploient près d’un chercheur sur deux travaillant en entreprise.

Avec les grands groupes c’est aussi disposer d’un pouvoir de marché et d’une puissance de feu financière pour acquérir des marques, des brevets, mobiliser les savoir-faire à travers le monde.  C’est aussi disposer d’une capacité à générer des revenus qui se retrouvent en flux positif de la balance des paiements, et font plus que compenser notre déséquilibre des transactions de biens et services. Il s’agit donc bien là d’un élément clé de la solvabilité française. 


Les grands groupes assurent enfin une activité directe et indirecte aux PME qu’elles entrainent à leurs côtés. L’essentiel des PME franchissent d’ailleurs le seuil qui les mène à la taille d’une ETI dans le cadre d’une structure de groupe. Les liens capitalistiques sont nombreux entre les grands groupes et les ETI : 56% dépendent ainsi de firmes multinationales qu’elles soient françaises ou étrangères. C’est le signe d’une forte intégration économique et financière entre ces deux ensembles.

 
Défendre les intérêts français passe par la défense des grandes entreprises


On devrait donc s’attendre à un consensus sur le soutien à apporter à nos grands groupes. Au contraire, cet avantage compétitif n’est ni bien connu, ni bien accepté. Et personne ne s’émeut quant au détour d’une étude de la Banque de France, on apprend que 39% des sociétés françaises du CAC 40 sont majoritairement détenues par des intérêts étrangers et que 45% des actions françaises des sociétés du CAC 40 sont entre les mains de non-résidents. Pechiney, Arcelor, Alstom, Alcatel-Lucent, Lafarge, Club Med, Technip, tous ces fleurons sont tombés et il ne faut pas croire que ces changements de main sont neutres : deux ans à peine après la vente de sa branche Energie à l'américain General Electric, Alstom annonçait un plan massif de licenciements en Europe, y compris en France.

Le grand capital est souvent considéré comme apatride, mais rien n’est plus faux : une entreprise basée à Paris ou à Clermont-Ferrand licenciera plus facilement en Chine qu’en France. Enfin, c’est une erreur stratégique de croire que grands groupes riment systématiquement avec évaporation de l’assiette fiscale. Car contrairement aux a priori, le taux d’imposition implicite des grandes entreprises, pour peu que leurs revenus soient localisés en France, n’est pas plus faible que pour les autres les entreprises qui paient un IS.

La France a donc besoin de ses grandes firmes, c’est dans son ADN. Cette réalité forte doit nous conduire à penser notre écosystème productif et sa fiscalité de telle sorte que les grands groupes constituent un atout réel pour renforcer notre territoire.

 

Alexandre Mirlicourtois, Pourquoi nos multinationales restent un atout majeur pour la France, une vidéo Xerfi Canal TV.


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